Territoire de Fizi : risque des maladies d’origine hydrique

La communauté humanitaire s’inquiète de la vague de déplacés évalués à quelque 80 mille personnes dans le territoire de Fizi au  Su-Kivu. À en croire le bulletin d’information du Bureau de Nations unies pour la coordination de l’aide humanitaire (Ocha) du 5 juillet 2017, les difficultés d’accès à l’eau potable, la promiscuité et l’insuffisance des mesures d’hygiène dans les localités à forte concentration de déplacés, notamment celles de Butale, Lulimba et Misisi, font craindre l’apparition des maladies d’origine hydrique.

Ocha a souligné que les acteurs humanitaires sont notamment préoccupés par les risques sanitaires dans la région de Kimbi d’autant qu’elle est en proie à des épisodes épidémiques cycliques de choléra depuis 2015 et de rougeole depuis août 2016. Par ailleurs, a noté l’agence onusienne, le déplacement des agriculteurs dans cette zone laisse entrevoir une aggravation de la crise alimentaire dans les prochains jours. La dégradation de la situation sécuritaire dans le territoire de Fizi, qui est depuis le 29 juin 2017, le théâtre de violences qui opposent des miliciens aux forces armées congolaises, note-t-on, a conduit au déplacement massif de la population notamment vers la Province voisine du Tanganyika.