Terrorisme : L’Italie solidaire de la Belgique après les attentats

Dans cette  Europe « frappée au cœur » par les attentats de Bruxelles mardi, l’Italie a tenu à marquer sa proximité avec la Belgique. Rome, dans sa double déclinaison politique et religieuse; l’Etat et le Vatican, a réagi assez vite à l’annonce de ces bouleversants actes de terrorisme. C’est un peu d’Italie qui se retrouvait d’ailleurs dans l’émotion de la Commissaire aux Affaires européennes, l’Italienne Federica Mogherini, annonçant en sanglot : « c’est un jour difficile, un jour très triste pour l’Europe ». L’ancienne ministre des Affaires étrangères rentrait à peine de Jordanie où elle venait de prendre part à une conférence sur le fondamentalisme religieux.

Pour sa part, le président de la République italienne qui rentre à peine lui aussi d’une tournée d’une semaine en Afrique, la première d’une personnalité de son rang en 70 ans, a marqué le coup. Pour Sergio Mattarella, ces attentats « confirment de manière tragique que l'objectif du terrorisme fondamentaliste est la culture de liberté et la démocratie. La réponse à la menace se trouvera dans une solide unité des pays de l'Union européenne. La liberté et l'avenir du vivre-ensemble humain sont en jeu ». Durant son séjour en Ethiopie et au Cameroun la semaine dernière, M. Mattarella avait insisté sur le rôle de l’école comme antidote contre la tentation au djihadisme.

Pendant ce temps, M. Matteo Renzi, le Premier ministre italien, a aussitôt adressé un message de « proximité personnelle », ainsi que « la solidarité et les condoléances du gouvernement italien » à son homologue belge Charles Michel. Il a également téléphoné à la chancelière allemande Angela Merkel pour coordonner avec elle une action européenne concertée contre le terrorisme. D’ailleurs au moment des attentats de Bruxelles, son ministre de l’Economie et lui-même étaient en colloque à la primature avec le Commissaire européen à l’Economie, le Français Pierre Moscovici.

Mais les réactions venues de Rome doivent inclure celles du Vatican, plus rapide que d’habitude. C’est d’un ton ferme que le pape François a adressé aux autorités religieuses belges un message de condoléances dans lequel il condamne « la violence aveugle qui engendre tant de souffrances ». Au nom du Saint-Père, son secrétaire d’Etat (Premier ministre) le cardinal italien Pietro Parolin a ajouté : « Le Pape François confie à la miséricorde de Dieu les personnes qui ont perdu la vie et il s'associe par la prière à la peine de leurs proches. Il exprime sa profonde sympathie aux blessés et à leurs familles, ainsi qu'à toutes les personnes qui contribuent aux secours ».