Terrorisme : résurgence d’attaques sanglantes de Boko Haram au Cameroun et au Nigeria

03-04-2018 19:45

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Cinq soldats camerounais ont été tués, le 3 avril, au cours d’une attaque non revendiquée contre un poste militaire dans l’extrême-nord du pays, alors que le groupe djihadiste a multiplié les attaques pendant le week-end de Pâques, contre Maiduguri, grande ville du nord-est du Nigeria, a-t-on appris de sources locales.

Le groupe terroriste a lancé l’attaque au nord du Cameroun alors que l’armée loyaliste se bat sur place contre le groupe nigérian islamiste Boko Haram. L’agression n’a pas été revendiquée et les forces armées camerounaises n’ont pas communiqué au sujet de celle-ci.

L’armée camerounaise a commencé à lutter contre Boko Haram en 2014.  Depuis cette date, les islamistes ont tué « deux mille civils et militaires et enlevé un millier de personnes » dans l’extrême-nord du pays, selon le centre d’analyse international Crisis Group.

Au Nigeria, les dernières attaques du groupe djihadiste ont causé la mort d’au moins une vingtaine de personnes et quatre-vingt-quatre blessées, selon les services de secours. Les attentats ont été perpétrés dans le camp de déplacés de Zawuya, aux environs de Maiduguri, par quatre jeunes filles kamikazes, aux âges estimés de 13 à 18 ans. D’autres ont été menés par des combattants contre une base militaire à l’entrée de la ville. Ils ont utilisé des kamikazes, mais aussi des armes à feu et des bombes, a confié un officier supérieur de l’armée nigériane sous couvert d’anonymat.

La dernière grande tentative d’incursion dans la capitale de l’Etat du Borno, berceau de Boko Haram, une secte islamiste radicale transformée en mouvement djihadiste, date du week-end de Noël. Quant à l’utilisation de kamikazes, notamment de jeunes filles pour commettre des attentats-suicides, elle est la marque même de ce groupe terroriste dirigé par Abubakar Shekau.

Outre le Cameroun et le Nigeria, Boko Haram mène également ses attaques au Niger et au Tchad, dans les zones frontalières du lac Tchad. 

Nestor N'Gampoula

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