Théâtre : le Fitaas lance ses activités à Pointe-Noire

Vendredi 29 Mars 2024 - 18:01

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La Journée mondiale du théâtre a été célébrée le 27 mars, au musée Cercle africain de Pointe-Noire, couplée à la tenue de la  7e édition du Festival international du théâtre et autres arts de la scène (Fitass) qu’organise chaque année, à la même période, le Centre Congo Brazza de l’Institut international du théâtre (IIT).

La table ronde sur le thème « Le théâtre pour un monde plus égalitaire », la représentation théâtrale de la pièce « Ebonga ebonga té, toujours meilleur » par la compagnie Autopsie,  la présentation suivie de la dédicace  de l’ouvrage « Talents enfouis » du Dr Peres Malia et les animations diverses ont été au menu des réjouissances lors de cette activité.

Président du Centre Congo Brazza de l’IIT, Yvon Wilfrid Lewa-Let Mandah, dans son mot de bienvenue, a fait un bref aperçu de la Journée mondiale du théâtre décrétée par l’Unesco depuis 1962. Une célébration née du vœu de l’IIT créée en 1948 au lendemain de la Seconde Guerre mondiale avec pour objectif de faire la promotion des arts de la scène en faveur de la paix et l’amitié entre les peuples du globe comme thérapie à toute velléité menant aux conflits armés. « C’est à Ségovie, en Espagne, en 2017 lors du 35e congrès mondial de l’IIT, qu’a été faite la recommandation à chaque pays d’organiser cette journée de manière inclusive avec faste, en associant aussi  les dramaturges, les metteurs en scène, les comédiens, les chorégraphes, les danseurs et tous les artistes qui excellent dans les arts de la scène… », a-t-il dit.

Dans cette optique, est né le Fitaas, le seul festival qui migre entre Pointe-Noire et Brazzaville et inversement, s’est-il réjoui en disant qu’à terme, ce festival est appelé à s’étendre sur toute l’étendue du territoire national.

En ouvrant le Fitaas, Chardin Alphonse Nkala, directeur général des Arts et des Lettres a dit que le Congo a toujours été un pays de théâtre comme il l’est pour l’écriture. Les dramaturges, comédiens, metteurs en scène doivent avoir un regard incisif sur les problèmes des inégalités.

Sous la modération d’Yvon Wilfrid Lewa-Let Mandah, Germaine Ololo, comédienne et directrice du festival international d’expression féminine, et Jorus Mabiala, conteur promoteur du Centre des ressources du conte et des arts de l’oralité, ont débattu sur le thème « Le théâtre pour un monde plus égalitaire ». L’échange avec le public a abouti à certaines convergences, à savoir que le théâtre comme moyen d’expression artistique permet d’éduquer le peuple, de dénoncer les travers dans la société, de faire prendre conscience de certaines certaines réalités sur terre. Ainsi, il est important de pratiquer le théâtre et donner goût aux enfants de le pratiquer ou de le suivre.

Jouée par cinq comédiens de la compagnie Autopsie, la pièce de théâtre « Ebonga ebonga té, toujours meilleur », écrite et mise en scène par Yvon wilfrid Lewa –let Mandah,  a tenu en haleine le public pendant une heure. C’est une histoire cocasse et ubuesque où un honnête citoyen est mis sous les verrous par simple dénonciation d’une femme aux mœurs légères qui, pour mettre à mal l’intégrité de son parton, va insinuer  à la police qu’elle a été séquestrée et violée,  masquant  ainsi sa paresse et son incompétence au travail. C’est une pièce qui peint les vices et les travers de la société, des antivaleurs décriées sans cesse dont le public a été témoin à la fois dans la peu de victime et de bourreau.

La présentation de l’ouvrage « Talents enfouis » du Dr Peres Malia, une auto édition, par Lewa-Let Mandah a été également un moment fort de cette activité. C’est un essai qui s’inspire de l’observation et du vécu quotidien. L’ouvrage décrit toutes les potentialités négligées ou encore enterrées par des obstacles divers. « L’ouvrage traite une problématique capitale du vécu réel du genre humain. Le talent, le génie ou les qualités doivent être exploités à bon escient en permettant, par exemple,  à l’enfant de s’exprimer dans le domaine, la discipline ou l’option où il est à son aise et non de l’étouffer en lui imposant une carrière non voulue », a dit le critique litteraire. Les artistes Brice Ebakata et Gisèle Tchicaya ont agrémenté l’activité.

 

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

La table ronde lors de la Journée mondiale du théâtre/Adiac

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