Tourisme : le cardinal Pietro Parolin au Mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza

Vendredi 3 Février 2017 - 19:19

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En séjour à Brazzaville pour participer aux festivités du 40e anniversaire de l’établissement des relations entre le Congo et le Vatican, l’envoyé spécial du pape François, le cardinal Pietro Parolin, a visité le 2 février le Mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza en compagnie de la directrice de cet édifice, Bélinda Ayessa.

La visite a débuté dans le jardin où sont érigées deux stèles. La première symbolise le livre de la rencontre des civilisations, c’est-à-dire le symbole de la fondation de la ville de Brazzaville. C’est dans ce texte que le Roi Makoko donnait la possibilité à Pierre Savorgnan de Brazza de s’établir.

À côté, une grande statue de l’explorateur, bâton de marche à la main. La statue regarde vers l’avenue qui passe devant l’hôtel de ville (dos au fleuve). La silhouette longiligne de la statue est sans doute inspirée par la célèbre photographie de Paul Nadar, dont on retrouve des reproductions sur les colonnes du perron du Mémorial.

La mise en scène de l’explorateur, pieds nus, seul, l’habit déchiré, devant un décor représentant un paysage désert, à côté d’un rocher, sur fond de falaises, est très marquante pour l’homme de Dieu.

En effet, pendant près d’une heure, le cardinal Pietro Parolin a fait des découvertes fantastiques sur les œuvres et des informations qui retracent l’histoire de la ville de Brazzaville et de l’explorateur Pierre Savorgnan de Brazza.

Avant de pénétrer la crypte du mémorial où repose l’explorateur, le cardinal s’est arrêté un moment tout juste au hall, devant une vitrine sur laquelle on peut déchiffrer le message laissé par Nicolas Hulot lors de son passage. Ce dernier a écrit : «Pierre Savorgnan de Brazza, c’est l’homme qui a ouvert le Congo à la France, mais ne voulut pas en être roi. Beau comme un prince Italien, sombre comme un titan de Victor Hugo, Savorgnan est l’un des héros les plus touchant du 19e siècle. Cœur pur, silhouette à la Corto Maltesse, un destin immémorial ».

D’après le guide, Marcel Bouessé, l’espace où abrite le manuscrit de Pierre Savorgnan de Brazza est souvent réservé aux expositions d’œuvre d’art.

Pour rejoindre les sépulcres, il faut emprunter le bel escalier en marbre. Sur place, l’atmosphère est propice au recueillement. En arc de cercle, les 6 tombeaux de différentes tailles sont alignés (sa femme, Marie Thérèse Pineton de Brazza Chambrun et ses quatre enfants : Jacques, Antoine, Charles et Marthe). Le plus grand à droite est celui de Savorgnan de Brazza. Un crucifix est posé sur le marbre blanc. Le lieu est assez dépouillé à part quelques panneaux explicatifs.

« Je suis très heureux d’avoir visité ce Mémorial de Savorgnan de Brazza car, au départ, je ne connaissais pas toute l’histoire de cet explorateur. J’admire surtout l’homme et ses idées. On doit respecter et valoriser tout le monde et faire des différences qui caractérisent notre monde parce que c’était un pionnier », a indiqué le cardinal Pietro Parolin avant de signer dans le livre.

À la fin de la visite, la directrice du Mémorial, Bélinda Ayessa, a offert en guise de souvenir à son invité de marque un masque Punu (département du Niari), un chasse-mouches et une canne pour le pape François. Pour compléter le Mémorial, signalons que le gouvernement congolais a prévu la construction d’un véritable musée, d’un centre de conférences et d’une bibliothèque.

Yvette Reine Nzaba

Légendes et crédits photo : 

1-Bélinda Ayessa et le Cardinal sur le perron du Mémorial 2-Devant la tombe de Pierre Savorgnan de Brazza 3-Dans le jardin du Mémorial (Crédit photo adiac)

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