Traitement de la lèpre : Francis Chaise effectue une mission d’évaluation dans la Likouala

Lundi 9 Octobre 2017 - 20:15

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Le docteur Francis Chaise, chirurgien de la main et des nerfs périphériques est de passage en République du Congo dans le cadre d’une mission d’évaluation, portant sur les approches efficaces sur la lutte contre la lèpre dans la Likouala, département situé au nord du pays.

Cette visite est une initiative de l’Ordre de Malte France, une association qui vient en aide aux personnes fragilisées par la maladie, le handicap, l’âge ou l’exclusion.

Francis Chaise procédera à l'évaluation des lieux avant d’intervenir concrètement. « Avant de se lancer pour demander les moyens, afin d’améliorer la qualité de la lutte contre la lèpre dans la Likouala, nous avons besoin d’un regard et c’est ce regard que je viens porter à titre d’expert pour l’Ordre de Malte », a-t-il déclaré.

Après cela, il essayera avec son équipe de définir les moyens, construire une stratégie, la développer puis la mettre en œuvre dans le temps. Pour ce faire, il passera 5 à 6 jours dans cette région et reviendra selon les besoins, en fonction des problèmes rencontrés.

Au Congo, de 2000 à 2003, huit campagnes d’élimination de la lèpre ont été réalisées dans les départements de : Sangha-Likouala en 2000, Cuvette Ouest en 2001, Niari et Lékoumou en 2002 et Plateaux- Bouenza en 2003, stipule un rapport réalisé par le docteur Damas Obvala, coordinateur du programme national d’élimination de la lèpre.

Pendant ces campagnes, poursuit-il, le nombre total de nouveaux cas dépistés dépassait jusqu’à 5 fois plus, le nombre total des cas dépistés dans ces secteurs opérationnels au cours des trois précédentes années.

Bien que le Congo ne soit pas un pays hautement endémique, la partielle évaluation faite par le docteur au sujet de la Likouala donne faussement l'impression que la lèpre appartient au passé.  « Je n’ai qu’une évaluation relativement imprécise des cas de lèpre dans la région de la Likouala, mais au regard du jargon international en particulier celui de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) concernant la lèpre, les chiffres provenant de la Likouala me paraissent aléatoires et demanderaient à être précisés », a-t-il fait savoir

Avant de poursuivre : « Le Congo d’après les chiffres que j’ai avec mon regard d’expert n’est pas un pays hautement endémique mais il y a tout de même des cas qui aboutissent à des infirmités et des mutilations. Ces victimes doivent certainement se trouver dans les provinces reculées et difficile d’accès. C’est donc face à cette difficulté que ma présence pourrait sans doute être utile ».

C’est en étroite collaboration avec le ministère de la santé que le directeur de programme de l’Ordre de Malte de France accomplit sa tâche. Il intervient dans un cadre conventionnel, qui l’autorise à effectuer cette mission et à rediscuter des conventions qui arrivent à échéance.

Des souhaits de partenariat

L’Ordre de Malte entend accroître son impact et celui des partenaires qui interviendront lors de cette mission. Il en a fait l’expérience avec la fondation Raoul Follereau, qui dans le temps, s’était également penchée sur la question. Les deux structures entretiennent d’étroites relations et interviennent dans divers pays comme la Mauritanie ou le Mozambique.

L’appel de partenariat lancé par Francis Chaise met l’accent sur deux volets.  Le premier est d’ordre financier, car sans argent il est difficile d’avoir un impact conséquent dans la résolution de n’importe quel problème. « On a toujours besoins d’argent pour acheter des réfrigérateurs solaires, des véhicules, payer un chauffeur, ou avoir une qualité d’impact plus élevé. C’est à ce titre que tout donateur, quel que soit le niveau de don, peut nous aider à améliorer notre façon d’intervenir », a-t-il dit.

Le deuxième volet concerne les ONG qui peuvent intégrer le programme en apportant leur aide dans les procédés de détection de la maladie, la prévention des invalidités ou de la réadaptation des patients. Elles peuvent également intervenir au niveau chirurgical et social avec des microprojets sociaux qui aideront les malades à se réinsérer dans la société et à redevenir reproductifs.

Durly Emilia Gankama

Légendes et crédits photo : 

Photo1:Le docteur Francis Chaise lors de l'entretien avec Les Dépêches de Brazzaville .

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