Transition : les parties prenantes se bousculent pour placer leurs délégués au CNSA

Mardi 16 Mai 2017 - 17:45

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Le processus de la mise en place rapide de cette institution d’appui à la démocratie pour l’organisation des élections vient d’être enclenché. Les parties prenantes à l’accord du 31 décembre s’activent déjà pour désigner leurs délégués à cet organe important de la transition.     

Les quarante-huit heures sollicitées par la présidence de la République dans sa correspondance, datant du 12 mai dernier, demandant aux parties prenantes de l’accord du 31 décembre de transmettre la liste de leurs délégués au Conseil national pour le suivi de l’accord (CNSA) se sont épuisées. Chaque composante attend pour l‘heure que le chef de l‘Etat, usant de son pouvoir discrétionnaire, puisse nommer les vingt-huit membres censés composer cette institution d’appui à la démocratie. Chaque composante devrait proposer trois noms par poste sur lesquels le chef de l’Etat devrait porter son choix.

Au niveau de la majorité présidentielle, le problème ne se pose pas, à en croire son porte-parole André Alain Atundu. Ce dernier a rassuré que sa famille politique avait déjà transmis au président de la République la liste de ses représentants au CNSA. Même son de cloche du côté du Front pour le respect de la Constitution où des tractations laborieuses ont eu lieu entre les membres de la plate-forme pour désigner leurs délégués de manière démocratique. Toutefois, cette composante ayant pris une part active au dialogue du centre interdiocésain, ayant accouché de l’accord du 31 décembre, continue de réclamer la présidence du CNSA au nom de l‘application de l’accord de la Saint- sylvestre. « Nous allons faire un effort pour être objectifs dans la gestion de mise en œuvre de l’accord. Nous sommes la seule composante à ne pas participer à la gestion de la chose publique. Et nous nous sentons à même de diriger le CNSA  parce que nous allons travailler en toute objectivité », argumente la coordonatrice Eve Bazaiba.

Pendant que la majorité présidentielle, l’opposition signataire de l’accord du 18 octobre, l’opposition républicaine, la société civile et la dissidence du Rassemblement sont partantes pour participer au CNSA, le Rassemblement/aile Félix Tshisekedi dit ne pas être concerné par toutes ces tractations. Dans un récent communiqué, cette frange radicale de l’opposition dénonce ce qu’elle qualifie d’hypocrisie de la coalition au pouvoir qui, tout en se référant à l’accord de la Saint-sylvestre, le vide de sa substance en prenant des raccourcis en violation flagrante de l’accord du 31 décembre et sur la base d’un arrangement particulier frauduleux conclu entre la MP et ses alliés. Félix Tshisekedi et ses amis restent convaincus que la mise en place du CNSA, telle annoncée par le cabinet du président de la République, « est biaisée et ne respecte pas l’esprit de l’accord du 31 décembre ».

A l’opposé, l’aile dissidente du Rassemblement estime que la mise en place du CNSA permettra d’atteindre rapidement l’objectif principal de l’accord  du 31 décembre, qui est l’organisation des élections en décembre 2017. 

Alain Diasso

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