Transparence : le processus ITIE désormais élargi au secteur des forêts

Jeudi 28 Janvier 2016 - 18:45

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Deuxième source de revenus au Congo après le pétrole, la forêt congolaise va, à compter de cette année 2016, être intégrée dans le processus de l’Initiative de transparence dans les industries extractives (ITIE). L’objectif poursuivi par cet organisme spécialisé dans la transparence  des revenus issus des ressources naturelles, est d’assainir le secteur des forêts pour lequel les recettes réelles versées au Trésor public font toujours l’objet de controverses au sein de l’opinion.

Le Comité exécutif de l’ITIE Congo, que dirige Florent Michel Okoko, a donné cette information au cours d’un atelier de travail qu’il a organisé, le 28 janvier à Brazzaville, avec les points focaux Itié, installés dans certains ministères. Du point de vue pratique, l’Itié existe depuis environ dix ans, dans les secteurs du pétrole et des mines; elle aura dorénavant la responsabilité de veiller scrupuleusement à toutes les déclarations de paiement effectuées par les différentes sociétés forestières en activités au Congo, dans les caisses de l’Etat.

Depuis que le processus ITIE a démarré au Congo, il n’a fonctionné qu’avec des revenus issus du secteur pétrolier et minier. Le temps est arrivé qu’on intègre les forêts dans le processus ITIE. " Pour l’année 2016, nous allons intégrer les revenus du secteur forestier dans le processus ITIE ", précise Séraphin Ndion, secrétaire permanent de l’ITIE Congo. Plus précisément, il sera question pour son comité exécutif, dans un premier temps, de contrôler auprès de ces exploitants forestiers tous les paiements et/ou les versements effectués au trésor public. Auprès des caisses de l’Etat, les services ITIE ont la responsabilité de recouper l’information, en contrôlant toutes les pièces financières qui attestent que l’Etat a encaissé les fonds venant de toutes les entreprises forestières. La démarche entreprise par l’ITIE intègre le cadre de la transparence. Elle consiste notamment à contrôler toute la traçabilité des fonds payés et encaissés en vue de se rassurer que l’argent issu de l’exploitation du bois rentre dans les caisses de l’Etat. L’atelier proprement dit, avait pour thème : « la mise en œuvre de l’ITIE au Congo : enjeux pour 2016 et place des points focaux ». Pour le président exécutif de l’ITIE Congo, Florent Michel Okoko, qui a dirigé les travaux, ces assises avaient pour objectif de préparer l’arrivée, dans deux semaines, de l’administrateur indépendant. Un cabinet international d’experts indépendants qui devra statuer sur la deuxième validation de ce processus, après la première obtenue avec succès il y a trois ans. Une validation qui a permis à l’ITIE Congo d’obtenir le statut de pays conforme. Pour l’année 2016, les enjeux sont nombreux. Il s’agit entre autres de la publication des rapports ITIE 2014, 2015 et 2016, jamais exécutés pour des raisons d’austérité du renforcement de la gouvernance du groupe multipartite.

Rappelons que le Congo a adhéré à l’ITIE en 2004. En 2008, il obtint le statut de pays candidat et obtient sa première validation en 2010 avec beaucoup de progrès. Il est déclaré pays conforme en 2013. Actuellement 149 pays dans le monde mettent en œuvre le processus ITIE.

Firmin Oyé

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