Transport en commun : arrivée à Kinshasa de nouveaux bus destinés aux privés

Mercredi 21 Mai 2014 - 15:45

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Avec ce deuxième lot, le gouvernement possède déjà, dans le cadre de ce programme, un parc automobile de cent soixante-huit minibus dans la capitale congolaise.

Le deuxième lot de bus Hyundai achetés par le gouvernement congolais destinés à être donnés à crédit aux privés est arrivé le 19 mai à Kinshasa. Cette acquisition s’inscrit dans le cadre du programme estimé par le gouvernement à près treize milliards de francs congolais, soit un peu plus de quatorze millions de dollars américains, visant l’aménagement d’un réseau de transport en commun dans la ville-province.

Ce nouveau stock contient soixante dix-huit bus. En plus de quatre-vingt-dix déjà arrivés dans la capitale congolaise, le gouvernement dispose déjà de cent soixante huit minibus déjà sur les deux cent cinquante commandés.

Avec cette acquisition, le gouvernement peut se rassurer de bien mener son programme et de lutter ainsi contre les vieux et défectueux bus de marque Mercédès 207 tristement baptisés « esprits de mort ».

Ces bus, note-t-on, sont destinés à des privés regroupés au sein de l’Association des propriétaires des véhicules affectés au transport en commun au Congo (Apvco).

Un programme à court terme

Selon le ministre des Transports et Voies de communication (Transvcom), Justin Kalumba, ces bus seront remis à l’Apvco avant le 30 juin. « D’ici le mois de juin, nous aurons bouclé la livraison de ces deux cent cinquante minibus destinés à être octroyés à crédit à des personnes physiques congolaises », a-t-il précisé.

Pour le ministre des Tranvcom, l’objectif est qu’au 30 juin au plus tard, ce programme entre en exécution. Justin Kalumba a, par ailleurs, rassuré quant à une récupération politique ou politicienne de cette opération. « Il y a des critères qui sont très sélectifs et très rigoureux. C’est sur la base de ces critères, qui seront rendus publics bientôt, qu’il y aura des attributions publiques et solennelles. Ça ne va pas se passer derrière le dos de qui que ce soit », a expliqué le ministre.

En attendant sur le terrain, le transport est devenu difficile depuis l’expiration du moratoire du gouvernement provincial et l’effectivité du contrôle sur les artères de Kinshasa, de la police d’assurance, du certificat de contrôle technique, de l’autorisation de transport, etc.

Certains de ces célèbres « esprits de mort » ont disparu de la circulation alors que d’autres continuent à « défier » l’autorité car, dans le visuel déjà, leur état ne rassure pas sur leur passage au contrôle technique. Mais on ne sait pas non plus dire que ceux qui ont disparu font la queue dans les structures en charge de ce contrôle.

C’est donc dans l’optique de voir le gouvernement pallier au plus vite la carence créée par le retrait de ces taxis-bus de la circulation que les Kinois saluent les avancées réalisées dans  l’acquisition des minibus à octroyés aux privés.

Ce programme d’octroi des bus aux privés, note-t-on, vient renforcer les deux sociétés publiques de transport en activité dans la capitale congolaise, Transport au Congo (Transco) et la Nouvelle Régie de transport de Kinshasa.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Des bus Transco parés pour l'inauguration de cette société