Transports et voies de communication : Didier Mazenga décidé à assainir le secteur

Lundi 7 Octobre 2019 - 19:13

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Depuis qu’il a pris les rênes du département, le nouveau ministre est sur tous les fronts, lui qui ne jure que par la modernisation d’un secteur longtemps éloigné des préoccupations des pouvoirs publics.

Le nouveau ministre des Transports et voies de communications sait que son challenge est de taille pour redynamiser un domaine aussi complexe avec, à la clé, une multitude des défis à relever. Après un tour d’horizon intégral des services sous sa tutelle qui lui a permis de maîtriser son sujet, il estime passer vite à l’action.

Le lancement de l’opération de contrôle et d’identification des unités flottantes en exploitation sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo (RDC) compte parmi ses premières mesures conservatoires. Une décision courageuse qui procède de sa détermination à assainir les transports dans le pays, un secteur vital mais souffrant d’un sérieux discrédit causé par l’insécurité à laquelle renvoient généralement des unités flottantes et aériennes souvent mal en point. N’ayant pas de choix, des Congolais sont obligés, au prix de leur vie, de se déplacer à bord des bateaux et des avions pas toujours en conformité avec les réglementations d’usage.

C’est aux fins de mettre fin au laisser-aller ayant longtemps gangrené le secteur sur fond des naufrages récurrents que Didier Mazenga s’est décidé d’en découdre avec l’exploitation  des embarcations de fortune qui ne respectent pas les normes et les exigences requises en matière de navigation fluviale. L’opération sera concomitamment menée avec une campagne de sensibilisation du personnel navigant et de tous les services intervenant dans le secteur fluvial, maritime et lacustre. L’objectif, fait-on savoir, est non seulement de faire respecter les textes et les règles en vigueur sur le transport fluvial en vue de l’assainissement de ce secteur, mais aussi, de faire appliquer les mesures correctives prises afin de réduire les cas de naufrages enregistrés sur le fleuve Congo et sur les différents cours d’eaux. Pilotée par la société Africain research maintance développement, cette opération entend inspecter les structures maritimes et fluviales exploitant les eaux congolaises en vue de s’assurer de leur viabilité technique.

Les opérateurs privés du secteur de l’aviation civile ne sont pas non plus en reste. Le ministre qui a reçu dernièrement une délégation de la corporation n’a pas manqué d’attirer leur attention sur l’exigence de se conformer strictement à la réglementation de l’aviation civile en RDC. « Nous allons faire appliquer la loi dans sa rigueur », ne cesse de répéter le nouveau patron des Transports, convaincu que le relèvement d’un secteur aussi malade ne peut passer que par la réhabilitation de la sanction, question de responsabiliser un peu plus tous les intervenants.

En quelques semaines de gestion de son ministère, Didier Mazenga affiche déjà clairement ses ambitions. Outre la reprise du trafic ferroviaire Kinshasa-Matadi après plusieurs années d’hibernation, il s’efforce également de réduire les disparités homme-femme dans la filière maritime, portuaire et des pêches ainsi que dans les secteurs apparentés pour une plus grande représentativité de la gente féminine. Ceci est une des exigences de l’Organisation maritime internationale pour laquelle ce cadre du Parti lumumbiste unifié entend donner un contenu réel et palpable.

A tout prendre, Didier Mazenga Mukanzu s’est donné pour challenge de réduire, ou mieux, de ramener au taux zéro, les naufrages sur les voies fluviales et lacustres en RDC, lesquels sont dus notamment à la surcharge des baleinières et au non balisage de certains biefs fluviaux, lacustres et maritimes. Il veut agir en amont pour prévenir les éventuelles catastrophes, conformément à la vision du chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, dont il fait siennes les recommandations visant l’assainissement du secteur de la navigation fluviale et lacustre dans le pays. 

Alain Diasso

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