Tueries de Yumbi : la CNDH stigmatise l’implication des autorités gouvernementales

Jeudi 6 Juin 2019 - 16:15

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La Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a dénoncé, dans son rapport publié le 5 juin, l’implication des pouvoirs publics et de « certains éléments non autrement identifiés de la défense et de sécurité »  qui auraient participé aux violences avec des armes de guerre.

Qu’est-ce qui s’est passé dans le territoire de Yumbi en décembre 2018, à quelques jours de la tenue des élections ? On ne le saura peut-être jamais. Nonobstant les enquêtes effectuées pour élucider les violences ayant émaillé cette partie du pays sur fond d’affrontements communautaires avec, à la clé, cinq cent vingt-quatre morts et près de deux cent trente-six blessés et des dégâts importants, des zones d’ombre persistent encore. Qu’à cela ne tienne. Le dernier rapport de la CNDH, publié le mercredi à Kinshasa, permet d’en savoir un plus, notamment sur l’implication du gouvernement de l’époque dont elle déclare en détenir des preuves.

En effet, à en croire ce document, « ces violences et atteintes aux droits humains sont imputables au gouvernement congolais au travers certains de ses ministères qui étaient censés prévenir ou intervenir pour empêcher la commission de ces actes ». Pour cette institution, les autorités gouvernementales auraient joué un rôle néfaste dans ces tueries dont elles étaient incapables d’en maîtriser l’expansion, sans en dire plus.

Outre les pouvoirs publics, la CNDH a également  fait état de l’implication de « certains éléments non autrement identifiés de la défense et de sécurité »  qui auraient participé aux violences avec des armes de guerre ainsi que de « quelques membres non autrement identifiés de deux communautés Nunu et Tende ».  

Evoquant les violences de décembre 2018 à Yumbi, le rapport parle des « faits et actes (...) constitutifs de violation et atteinte aux droits de l’homme relevant de droits civils et politiques, des droits sociaux économiques et culturels, ainsi que des droits collectifs ».

 

Alain Diasso

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