Tunisie : Abdou Diouf condamne l’assassinat de Mohamed Brahmi

Lundi 29 Juillet 2013 - 17:00

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Dans une déclaration publiée le 26 juillet, le Secrétaire général de la Francophonie a condamné « fermement » le meurtre du député et dirigeant du parti d’opposition Le Mouvement populaire

« Je suis révolté par l’assassinat d’une personnalité politique membre de l’Assemblée nationale constituante qui s’est déroulé sous les yeux de sa famille. J’adresse mes plus sincères condoléances à ses proches ainsi qu’au peuple tunisien qui doit s’unir plus que jamais autour des valeurs de paix et de tolérance », a déclaré Abdou Diouf. Le Secrétaire général se dit extrêmement préoccupé par ce troisième assassinat politique survenu en dix mois, qui porte un nouveau coup aux efforts de démocratisation dans le pays. Il demande à ce que la lumière soit faite sur les circonstances de ce crime et que les auteurs soient retrouvés et poursuivis.

Élu à l’Assemblée nationale constituante (ANC), le député Mohamed Brahmi, âgé de 58 ans, était fondateur et ancien secrétaire général du Mouvement du peuple (Echaâb). Ces derniers mois, il n’avait pas ménagé ses critiques envers le parti islamiste Ennahda au pouvoir. Le député de l’opposition Mohamed Brahmi a été abattu le 25 juillet, devant son domicile en plein jour. Ses proches et ses partisans ont immédiatement accusé Ennahda, accusations démenties par le chef du parti islamiste. Cet assassinat intervient six mois après celui d’un autre opposant, Chokri Belaïd, tué dans les mêmes circonstances. La principale centrale syndicale tunisienne a lancé un appel à la grève.

Au lendemain du meurtre, des milliers de manifestants islamistes ont parallèlement manifesté pour soutenir le gouvernement et rejeter les appels à sa démission. En signe de protestation, quarante-deux députés avaient annoncé qu’ils démissionnaient de l’assemblée constituante, qui compte 217 membres. Les membres démissionnaires allaient organiser un sit-in pour réclamer la dissolution de l’assemblée et la formation d’un gouvernement de salut national, une option rejetée par le Premier ministre Ali Larayedh.

 

Yvette Reine Nzaba