Unicef : l’éducation des enfants bafouée dans les zones de conflit

Jeudi 14 Janvier 2016 - 16:45

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Dans un communiqué de presse rendu public, l’Unicef note que près de vingt-quatre millions d’enfants qui vivent dans les zones de crise de vingt-deux pays touchés par un conflit ne vont pas à l’école.

Pour la responsable de l’éducation à l’Unicef, Jo Bourne, les enfants vivant dans les pays touchés par un conflit ont perdu leurs foyers, des membres de la famille, des amis, leur sécurité et leur routine. Maintenant, incapables d'apprendre ne seraient-ce que la lecture et l'écriture de base, leur avenir est compromis et ils risquent de ne pas avoir la possibilité de contribuer aux sociétés et aux économies de leur pays quand ils atteindront l'âge adulte.

Une récente analyse de l’Unicef montre que près du quart des 109,2 millions d'enfants en âge d’être scolarisés dans le primaire et le premier cycle du secondaire, de 6 à 15 ans en général qui vivent dans des zones de conflit ne sont pas scolarisés. Le Soudan du Sud bat le record de la proportion d’enfants qui ne vont pas à l’école. Dans ce pays, plus de la moitié  soit 51 % des enfants d'âge primaire et de second cycle du secondaire n’ont pas accès à l'éducation. Ensuite c’est le Niger avec 47 % d’enfants non scolarisés, suivi par le Soudan 41 et l’Afghanistan 40 %.

Le fait que les enfants vivant dans les zones de conflit n’accèdent pas à l’école, cela constitue un frein au développement dans la mesure où l’avenir de ces enfants  n’est pas assurée parce qu’ils vont grandir sans aucune compétence pour être utile à la société. C’est pourquoi l’Unicef plaide pour que l’éducation des enfants soit une priorité dans les zones de conflit. « Les écoles donnent aux enfants les connaissances et les compétences dont ils ont besoin pour reconstruire leurs communautés une fois que le conflit est terminé et, à court terme, elles leur offrent la stabilité et la structure nécessaires pour surmonter les traumatismes qu'ils ont vécus. Les écoles peuvent également protéger les enfants des traumatismes et des dangers physiques présents dans leur environnement. Lorsque les enfants ne sont pas à l'école, ils risquent davantage d’être victimes de maltraitance et de se faire exploiter et recruter par des groupes armés », a ajouté Jo Bourne.

Lors des périodes d'instabilité et de violence, les écoles deviennent plus qu'un lieu d'apprentissage. L'Unicef s’efforce de mettre en place des environnements sécuritaires où les enfants peuvent apprendre et jouer, en vue de rétablir une certaine normalité dans leur vie. Malgré ces efforts, les restrictions en matière de sécurité et le déficit de financement affectent  l'éducation et la distribution du matériel d'apprentissage dans les situations de conflit.

 

Aline Nzuzi

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