Union africaine: quatre importantes problématiques en débat à Nairobi

Jeudi 5 Mai 2016 - 16:30

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Le paradoxe de l’Afrique riche, des Africains pauvres ; la mise en œuvre de l’Agenda 2063  en interaction avec les objectifs du Développement durable ; les réformes structurelles de la Commission de l’Union africaine et l’intégration africaine, tel est l’ordre du jour de la 4ème retraite ministérielle du Conseil exécutif de l’Union africaine qui se tient à Nairobi, au Kenya, du 5 au 7 mai 2016.

La délégation congolaise y est conduite par le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et des Congolais de l’étranger, Jean-Claude Gakosso. La rencontre de Nairobi fait suite à celle de Mekele, en Ethiopie, organisée en janvier 2016.

Dans sa forme, le débat se veut ouvert et concret. Chaque ministre est appelé à intervenir de façon critique en mettant en exergue le point de vue de son pays sur tel ou tel autre sujet qui, en réalité, sont autant de préoccupations majeures pour l’Union africaine.

Au sujet du « paradoxe africain », par exemple, des interrogations demeurent.  « Malgré ses multiples ressources naturelles, l’Afrique reste l’un des continents les plus pauvres de la planète », a déclaré un diplomate congolais, s’appuyant sur le constat général qui ressort de l’étude conduite par l’Institut africain de la gouvernance. Quelle stratégie mettre en place pour relever ce défi ? De l’avis des experts, l’Afrique doit, entre autres, changer de mentalités, en créant un esprit nouveau à partir de ses propres valeurs, parler d’une seule voix pour pouvoir s’imposer dans la gouvernance mondiale et participer de manière concrète aux circuits de commercialisation et de transformation des matières premières, etc.

L’autre sujet sur la table des ministres africains des Affaires étrangères, est l’Agenda 2063. Il est considéré comme un « programme de développement qui doit permettre à l’Afrique de sortir de ce paradoxe à travers un schéma bien défini.»

Dans ce dispositif, la République du Congo brandit son Plan national de développement 2012-2016. Le PND est un outil jugé capital car il épouse les Objectifs du développement durable.

Mais ni le changement de mentalités prôné, ni le schéma défini pour l’Agenda 2063 ne suffisent pour garantir le décollage souhaité de l’Afrique. Au nombre des pistes envisagées figurent des réformes structurelles. Est ici ciblée : « la Commission de l’Union africaine en tant qu’organe exécutif pour permettre la mise en œuvre effective de l’Agenda 2063 ».

Enfin, il y a l’intégration africaine que d’aucuns considèrent comme « le ventre mou » du continent. « Les projets sont là; des financements sont mobilisés, mais de nombreuses contraintes freinent la mise en œuvre effective des projets », avoue un expert.

Ouverts jeudi dans la soirée, les travaux de cette « retraite ministérielle » démarrent effectivement ce vendredi 6 mai.

La Rédaction

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