Union européenne – Afrique centrale : 3 milliards d’euros à débloquer les six prochaines années

Jeudi 23 Janvier 2014 - 18:32

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

 La nouvelle enveloppe prévue pour la période 2014-2020 bénéficiera à 162 millions d’habitants dans la partie de la sous-région en proie à des conflits politico-militaires, à la pauvreté et la malnutrition chroniques, dont près de la moitié des populations vivent en RDC.

Pour la RDC, l’Union européenne (UE) appuie financièrement un programme visant à aider le pays à atteindre les OMD, à réduire la transmission du VIH-sida de la mère à l’enfant, à prévenir la violence à caractère sexiste, à baisser la mortalité infanto-juvénile et à améliorer la santé maternelle. Les bénéficiaires sont près d’un million de femmes et d’enfants de moins de cinq ans. Ils devront accéder à des traitements moins chers et de meilleure qualité. Les provinces ciblées sont le Nord-Kivu, le Kasaï Occidental, le Kasaï Oriental et la Province Orientale. En effet, le programme étalé sur trois ans couvre 70% des frais médicaux des femmes et des enfants mineurs bénéficiaires, et 100% des frais des plus démunis. Autre objectif du programme, les dotations en médicaments essentiels et équipements pour les patients identifiés dans 250 centres de santé. Globalement, l’argent sera octroyé sous la forme des subventions en faveur des pays et organisations d’Afrique centrale, à en croire un communiqué de l’ambassade de la délégation de l’UE en RDC. Cette annonce forte qui doit encore être approuvée par les États-membres de l’UE a été révélée lors des discussions sur les questions de coopération au développement entre les ministres et autres autorités des pays concernés ainsi que les organisations régionales.

Les actions planifiées ont pour objectifs de favoriser des investissements porteurs de croissance, d’améliorer l’accès aux services sociaux dans les domaines de la santé et de l’énergie, la réduction de l’insécurité alimentaire et la promotion de la paix et de la stabilité. Le communiqué de l’UE a identifié plusieurs maux qui rongent la sous-région, notamment la pauvreté et la malnutrition, le manque d’accès à l’énergie, l’absence d’infrastructures et la faiblesse des institutions publiques. Sur ces questions, l’UE a réaffirmé sa pleine disponibilité à appuyer « fermement » les pays partenaires. Parmi ses recommandations, l’UE a une fois encore insisté sur les potentialités de la sous-région, capables, selon elle, de soutenir les efforts de développement de la sous-région. Il faut maintenant agir sur les grandes priorités, a-t-elle renchéri. D’ailleurs, un séminaire de programmation s’est tenu du 20 au 23 janvier à Bruxelles à cet effet. Les travaux ont connu la participation de deux organisations régionales, en l’occurrence la CEEAC et la Cémac.

Laurent Essolomwa