Union européenne : Angela Merkel de plus en plus convaincue de la sortie de la Grande-Bretagne de l’Union

Mardi 4 Novembre 2014 - 13:30

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À cause de ses attaques répétées contre la libre circulation des personnes, le Premier ministre britannique, David Cameron pourrait perdre le soutien de la chancelière allemande, Angela  Merkel, qui n’écarte plus une sortie de l’Union européenne (UE), à en croire l’hebdomadaire allemand Der Spiegel.

Angela  Merkel  n’écarte plus l’éventualité d’une sortie du Royaume-Uni de l’UE. La chancelière aurait estimé que son homologue britannique était sur un point de non-retour, à la suite de ses déclarations polémiques sur l’immigration.  « Pour la première fois, (David) Cameron pousse son pays vers un point de non-retour sur la question de son appartenance à l’Union européenne, vers un point à partir duquel » Berlin ne se battra plus pour son maintien au sein de l’UE,  selon des sources gouvernementales citées par l’hebdomadaire.

En effet, pour Berlin, la limitation du nombre de citoyens entrant au Royaume-Uni, que le Premier ministre britannique souhaite mettre sur la table des négociations avec ses partenaires européens, représente une ligne rouge, considérant la liberté de circulation des personnes comme un des principes fondamentaux non négociables de l’UE. Mais les attaques britanniques contre la libre circulation des personnes au sein de l’UE ne sont pas nouvelles. En janvier dernier, David Cameron affirmait déjà que son pays examinait toutes les options visant à plafonner le nombre d’immigrés provenant des États membres de l’UE, lors d’une émission sur la BBC. Faisant du débat sur l’immigration un enjeu central du maintien de la Grande-Bretagne au sein  de l’UE, alors que le référendum sur la question du pays au sein de l’UE doit se tenir d’ici à la fin 2017, en cas de victoire de sa formation politique aux Législatives de 2015.

Outre la question sur l’immigration, Londres refuse toujours de payer une contribution supplémentaire au budget européen de 2,1 milliards d’euros. « Nous ne payerons pas le 1er décembre et nous ne payerons pas une somme pareille », a déclaré David Cameron à ses députés. Ajoutant : « pour utiliser un euphémisme bien britannique, cet épisode n'a pas amélioré la vision de l'UE qu'ont les Britanniques ».

 

Noël Ndong