Union européenne : pas d'accord pour la succession du président de la commission

Lundi 24 Juin 2019 - 12:00

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Les vingt-huit ne sont pas parvenus à un accord pour désigner leurs dirigeants et ont été obligés à repousser le choix du futur président au 30 juin.

Après le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement des 20 et 21 juin à Bruxelles, qui n'a  pas permis un accord entre les vingt-huit, le président du Conseil européen, Donald Tusk, a appelé à une prochaine rencontre, le 30 juin, pour distribuer les plus hauts postes des institutions européennes.

''Le Conseil européen a eu une discussion approfondie sur les candidatures en tenant compte de mes consultations et des déclarations que j’ai faites au sein du parlement européen. Il n’y a de majorité pour aucun candidat. Le Conseil européen a convenu de la nécessité d’une équipe reflétant la diversité de l’Union européenne (UE)'', a declaré Donald Tusk.

Le nouveau parlement européen doit démarrer ses travaux à Strasbourg avec sa première session, le 2 juillet, tenant compte des résultats des élections européennes, tout en respectant les équilibres de genre, de nationalité, entre grands et petits pays, etc.

Le Parti pouplaire européen (PPE), qui est sorti vainqueur des dernières élections, défend son droit à choisir le prochain président de la Commission selon le système de spitzenkandidaten. Mais les dirigeants socialistes, libéraux et verts au Conseil européen et au parlement, ont rejeté cette logique et refusé de soutenir Manfred Weber, le candidat du PPE à la présidence de la Commission.

L'UE risque de tomber dans une crise institutionnelle si les chefs d'État et de gouvernement décident d’abandonner le processus de spitzenkandidaten pour choisir le prochain président de la Commission européenne, a déclaré une source du PPE. La chancelière allemande, Angela Merkel, a toutefois fait du respect du système de spitzenkandidaten un premier pas vers la création de listes transnationales pour les élections européennes, une proposition que défend la France. Angela Merkel veut réduire les divergences de vues entre la France et l’Allemagne, qui minent le processus de nomination.

Le président français, Emmanuel Macron, est, en effet, le principal opposant au processus spitzenkandidaten et, en particulier, à la candidature de Manfred Weber. ''Je ne mets pas mon veto aux candidats parce qu’ils appartiennent à un parti politique'', a-t-il déclaré, expliquant que ses réserves à l’égard de certains candidats sont fondées sur le manque de compétences requises pour le poste. "C’est le système défendu par les partis politiques qui a été contesté. Ce n’est pas une question franco-allemande'', a-t-il précisé.

Or c'est ce désaccord entre Berlin et Paris qui a bloqué toute avancée sur les nominations. L’Allemagne et la France « n’imposeront aucun accord aux vingt-six autres États membres », ont expliqué des sources de l’Élysée, mais un accord entre les deux gouvernements sera nécessaire pour avancer sur la question de postes clés de l’UE.

Noël Ndong

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