Université Marien-Ngouabi : arrimer l’Ecole nationale d’administration et de magistrature à la modernité

Mardi 7 Juin 2016 - 18:00

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Le ministre de l’Enseignement supérieur, Bruno Jean Richard Itoua, qui a visité cette structure qui forme les plus hauts travailleurs des administrations publiques et privées du Congo, a noté la nécessité de l’arrimer à la modernité

Créée en 1982, l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) de Brazzaville fait partie des onze établissements que compte l’Université Marien-Ngouabi. Accessible par voie de concours, elle donne des formations initiales et continues pour le perfectionnement. Avec l’avènement du système LMD (Licence-Master-Doctorat), cet établissement qui compte actuellement 739 étudiants n’est pas resté en marge car il dispose de trois cycles de formation (I, II et III).

En effet, érigée dans des vieux bâtiments hérités de l’époque coloniale, l’Enam dont la qualité des formations est reconnue par tous, semble être l’ombre d’elle-même au regard de sa physionomie. Car la beauté des murs cache la réalité de l’intérieur. Pour s’en convaincre, il suffit de visiter les salles de classe où parfois des élèves côtoient des chats. Quant à l’amphithéâtre, il est abandonné depuis des années. Le ministre Bruno Jean Richard Itoua qui a visité cette école ne dit pas le contraire. « Il reste encore beaucoup à faire, il n’y a pas que des bâtiments et l’équipement. Nous prendrons également des mesures de correction, nous voyons aussi qu’il y a un besoin urgent de modernisation, on ne peut pas former l’élite en dehors de la modernité. Nous allons veiller à ce que l’Enam soit dans les premières priorités qui seront traitées », a promis le ministre de l’Enseignement supérieur.

Le ministre qui a échangé avec les principaux animateurs de cet établissement, en présence du recteur par intérim de l’Université Marien-Ngouabi, Paul Louzolo-Kimbembé, s’est félicité du travail abattu jusque-là. Selon lui, la direction rectorale et celle de l’établissement ont fait de leur mieux pour que l’Enam arrive à fournir les services qu’on attendait d’elle dans le domaine de la formation. « Je crois qu’on peut les féliciter pour cela parce qu’il n’est pas toujours facile de faire le plaidoyer pour des activités qui ne sont pas immédiatement considérées comme rentables par quelques-uns. L’éducation est pourtant rentable, mais cela n’est pas toujours facile d’en faire le plaidoyer, je suis heureux de voir qu’à la fois le rectorat et la direction de l’établissement ont fait beaucoup d’efforts », a-t-il reconnu.

Lutter contre les antivaleurs sous toutes les formes

En dépit de ces encouragements, Bruno Jean Richard Itoua a indiqué qu’il avait aussi la qualité de l’enseignement, du corps enseignant, de l’organisation académique et pédagogique à sauvegarder. Il a aussi insisté sur l’ordre, la discipline ainsi que les autres valeurs qui doivent être enseignées à l’Enam. « Je voudrais me rassurer que cet établissement est un exemple en matière de respect des règles, qu’il n’y a pas ici la moindre velléité devant les habitudes de tricherie, de corruption, de toute sorte de malversation, d'antivaleurs », a-t-il martelé.

Il entend, par ailleurs, inscrire l’Enam en première ligne dans le projet d’introduction, d’amplification des technologies numériques à l’enseignement supérieur qui sera lancé sous peu. D’où la nécessité de faire de cet établissement un lieu de perfection au même rang que les deux lycées d’excellence et le lycée scientifique dans le pays. « L’Enam est un établissement capital, particulier et j’espère que nous allons ensemble réussir à en faire un des fleurons de notre système éducatif. Ceci pour que, en effet, l’élite de cette nation soit à la hauteur de ce que l’on attend d'elle. c’est le but de notre visite aujourd’hui », a conclu Bruno Jean Richard Itoua.

Rappelons que l’Enam qui est actuellement dirigée par Jean Omer Abolo est tenue par 169 enseignants vacataires, 26 titulaires dont cinq vont faire valoir leurs droits à la retraite cette année et onze sont non-permanents.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

L’entrée principale de l’Enam ; les élèves dans une salle ; une vue de l’amphithéâtre ; crédit photo Adiac

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