Urbanisation : plus d’un milliard francs CFA pour traiter les érosions à Brazzaville et Pointe-Noire

Mardi 14 Août 2018 - 22:45

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Le budget de l’Etat de l’exercice en cours comporte une ligne de plus d’un milliard de francs CFA, consacrée à l’aménagement des ravinements dans les deux plus grandes agglomérations du Congo. Un comité interministériel devrait s’occuper de la gestion de cette situation qui cause de nombreuses difficultés à la population.

La ville de Brazzaville est faite de collines, avec des pentes pouvant aller jusqu’à 20% d’altitude. Elle est victime d’une extension anarchique due à l’explosion démographique. Certains citoyens ont construit des habitations sur les versants et autres zones de mise en défens.

Les exemples sont légion dans les quartiers Ngamakosso, Massengo, Nkombo, Mfilou, Maman-Mboualé, Jacques-Opangault, Mikalou, Moukondo et Kinsoundi. Les érosions sont dues au lotissement anarchique, au déboisement, à la caducité du plan de développement urbain, à l'inefficacité des systèmes de drainage des eaux pluviales, au manque d’entretien et de curage régulier des canalisations existantes.

Dans certains cas d’érosions, l’on déplore des pertes en vies humaines et de nombreux dégâts parmi lesquels la destruction des habitations, la dégradation des infrastructures publiques (des écoles, centres de santé, des routes, des canalisations, des poteaux électriques, des conduites d’eau, etc.).

Réforme foncière

Le 25 juin dernier, le ministre en charge des Affaires foncières et du domaine public, Pierre Mabiala, a présenté au public la nouvelle loi sur l’occupation des terres au Congo.

Ce texte définit, d’une part, les nouvelles procédures d’occupation et d’acquisition des terres sur le territoire national et, d’autre part, des sanctions pénales à l’encontre des délinquants domaniaux.

Selon Pierre Mabiala, en vertu de la nouvelle législation, l’occupation des terres rurales à des fins d’exploitation agricole de subsistance et d’autoconsommation n’est assujettie à aucune autorisation préalable.

« L’acquisition des terres du domaine rural n’est réservée qu’aux personnes physiques et morales de nationalité congolaise. Lorsqu’il s’agit des terres coutumières, préalablement reconnues par l’Etat, seul lui, les collectivités locales, les établissements publics, les personnes physiques ou morales de nationalité congolaise sont autorisées à les occuper ou les acquérir », avait-t-il indiqué.

Les érosions demeurent un problème de l'envirronnement dans le périmètre de la ville de Brazzaville. Le milliard annoncé n'est pas encore débloqué pour amorcer les travaux proprement dits.

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

1-L'érosion de Ngamakosso s'ouvre vers le fleuve Congo /Adiac 2-La route Ngamakosso et la commune de Djiri coupées par l'érosion/ Adiac

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