Urbanisation : seize cartographes formés aux techniques de collecte de données

Jeudi 30 Janvier 2020 - 17:26

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Formés dans le cadre de l'initiative  « villes-ouvertes », ces étudiants pourront, grâce aux connaissances acquises, mettre désormais à la disposition de la République du Congo des données géographiques détaillées et à jour, notamment sur  la croissance urbaine et le risque des catastrophes liés au changement climatique.

Les récipiendaires composés également des techniciens du domaine ont reçu des certificats de fin de formation, le 30 janvier à Brazzaville, lors de la restitution des résultats intermédiaires des travaux relatifs à l’initiative « villes-ouvertes ».

Depuis le mois de septembre 2019, en effet, les principales activités menées par ce projet à Brazzaville et Pointe-Noire ont porté sur la formation des étudiants de l’Icam-UCA sur les techniques de chargement des données sur Openstreet Map, la cartographie communautaire y compris celle des ruelles, avenues, bâtiments administratifs et commerciaux sans oublier les rivières.

« Un travail colossal a été réalisé grâce à l’implication de la population. Le résultat principal est la collecte des données. Les personnes impliquées ont été formées. Elles sont maintenant capables de collecter les informations dans leurs différents quartiers. D’ailleurs, nombreux ont postulé pour le recensement national », a indiqué le consultant, Julien Cour.

Soulignons qu’il reste à cartographier certains quartiers périphériques à Pointe-Noire. « On continue aussi avec la mise à jour des données. Former des cartographes dans chaque ville, capables de continuer la collecte, un enjeu important car l’objectif des villes-ouvertes est de collecter les données et les mettre à la disposition des décideurs pour la bonne gestion des villes », a-t-il poursuivi.

Présidant les travaux, le directeur de cabinet du ministre chargé de l’Aménagement du territoire et des Grands travaux, Dieudonné Bantsiba, a, pour sa part, souhaité une synergie entre le Projet  de développement urbain et de restructuration des quartiers précaires(Durquap) et l’initiative « villes ouvertes ».

« Pour ce rapprochement structurel, le gouvernement et ses partenaires devront dupliquer les expériences réussies en vue de l’intensification des extrants à l’instar du paysage à grande échelle des artères de nos villes, la réalisation d’une cartographie complète du risque climatique dans les quartiers précaires », a-t-il déclaré.

Pour la responsable du Durquap au niveau de la Banque mondiale(BM), Dina Ranarifidy, 2, 5 milliards de personnes vivront d’ici 20 ans en ville. En Afrique, cette forte urbanisation s’accompagne d’une vulnérabilité accrue des populations au choc climatique. Ainsi, la gestion de la croissance urbaine doit se faire de manière à renforcer la résilience des villes aux impacts des changements climatiques.

L’initiative « villes ouvertes » a été réalisée dans les zones d’intervention du Durquap. Il s’agit des quartiers Mboukou et Tchiniambi 1, à Pointe-Noire puis Sukissa et Moukondzi-Ngouaka à Brazzaville. Les données collectées par les habitants, dans le cadre de cette initiative, vont être utilisées pour alimenter les plans de restructuration des quartiers qui seront financés dans le cadre dudit projet. 

Le projet « villes ouvertes » en Afrique est une initiative du Programme mondial de réduction des effets des catastrophes et de relèvement. Cofinancé par le Groupe de la BM et le Programme Afrique Caraïbes et Pacifique, il vise à promouvoir les pratiques et les produits les plus innovants et durables sur les technologies à source ouverte pour la résilience afin de mettre en place des systèmes d’alerte participatifs et d’analyse des risques ainsi que des enjeux environnementaux dans les villes.

Ce concept découle du défi de promouvoir la résilience des villes face aux catastrophes naturelles et aux effets du changement climatique qui ne cessent de s’aggraver.

 

Lopelle Mboussa Gassia

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