Vérités des urnes en RDC : Jean-Pierre Lisanga Bonganga remonte les bretelles à Jacques Ndjoli

Mercredi 17 Février 2016 - 16:45

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Le coordonnateur et porte-parole du Front du peuple reproche au sénateur et ancien vice-président de la Céni de s’être illustré par « des propos diffamatoires » à l’endroit d’Étienne Tshisekedi.

Dans une parenthèse ouverte lors de son allocution de clôture, le 15 février, au Cepas à Gombe, des travaux de la première convention politiques des alliés du lider maximo Étienne Tshisekedi, le coordonnateur et porte-parole du Front du peuple, Jean-Pierre Lisanga Bonganga, s’est longuement étendu sur la légitimité et la légalité du Sénat congolais qu’il considère être constitutionnellement fin mandat depuis huit ans. Pour Lisanga Bonganga, en effet, le Sénat congolais siégerait impunément dans l’illégitimité et illégalité les plus criantes.

Cette situation a été évoquée parce que le coordonnateur et porte-parole du Front du peuple voulait parler particulièrement du comportement d’un membre de la chambre haute du Parlement congolais, Jacques Ndjoli, qui aurait émis des « propos diffamatoires » à l’endroit d’Étienne Tshisekedi, l’autorité morale du Front du peuple.

Complice des irrégularités

Jean-Pierre Lisanga Bonganga reproche à Jacques Ndjoli qu’il qualifie de sénateur honoraire, parce que fin mandat depuis de huit ans, ses propos tenus sur les ondes de Top Congo, selon lesquels Étienne Tshisekedi n’avait produit aucune preuve pour prétendre à son élection à la présidence de la République lors des élections de 2011. « Aujourd’hui, même les défenseurs les plus acharnés du scrutin de 2011 reconnaissent, sans nul doute, que les élections de 2011, autant que celles de 2006, ont été hasardeuses et chaotiques… », a rappelé le coordonnateur et porte-parole du Front du peuple. Pour ce dernier, la Céni dont Jacques Ndjoli a été membre du présidium, instrumentalisée comme elle continue à l’être par le pouvoir politique en place, avait servi de levier de la tricherie et des fraudes massives, ayant entaché les élections de 2011.

À en croire le coordonnateur et porte-parole du Front du peuple, Jacques Ndjoli, en tant que vice-président du bureau de la Céni, avait donc été complice de toutes ces irrégularités décriées, « trahissant ainsi la noble mission qui lui avait été confiée comme représentant de l’opposition politique congolaise » au sein de la centrale électorale. « Livré à un dilemme cornélien entre ses intérêts personnels et sa bonne conscience, aujourd’hui le sénateur honoraire Jacques Ndjoli reste le seul à affirmer qu’en 2011, il n’y a pas eu falsification de la vérité des urnes », a insisté Jean-Pierre Lisanga Bonganga.

Pour le coordonnateur et porte-parole du Front du peuple, dans cette posture de deux poids, deux mesures, il y a là des choses qu’ils ne peuvent plus accepter du « sénateur honoraire » Jacques Ndjoli constituant avec ses collègues du Sénat, depuis huit ans, le « camp du glissement » où ils entendent attirer d’autres membres.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Le sénateur Jacques Djoli

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