Vie associative : un échange sur l’assurance maladie universelle entre les mutuelles

La journée a été organisée par l’ONG dénommée « Le Groupe d’action pour la santé et le développement communautaire (Gasadeco) » que dirige Clovis Jean Vivien Ossebi. L’objectif a été d’échanger et de partager les expériences entre les mutualistes venus de la République démocratique du Congo et  du Tchad conduits par le député, Zakaria Hassan Alsaid ainsi que des représentants des ONG du Congo, pays hôte sur la couverture santé universelle (CSU).

La rencontre visait également de sensibiliser l’opinion public à l'implication de cet instrument, susciter la mobilisation des institutions et des populations en faveur de la CSU et bien d’autres. 

Le mutualiste Espoir Mamadjibeye Koubet de la République Tchadienne a partagé l’expérience de son pays dans le domaine de l’assurance maladie. Son pays, a-t-il expliqué, est expérimenté dans cette politique d’assurance maladie depuis neuf ans.  La politique consiste à faire en sorte que, quelle que soit la maladie, la population ait accès aux soins.

 Espoir Mamadjibeye Koubet a souligné dans sa communication le retard dans le cadre des mutuelles en santé en Afrique centrale contrairement aux pays de l’Afrique de l’Ouest. L’orateur a, par ailleurs, parler de l’appui financier d’une ONG française et de l’étroite collaboration suisse avec son pays, ajoutant qu’il est important de se constituer en réseau afin que les membres des associations bénéficient des soins de santé de qualité.

 Clovis Jean Vivien Ossebi a indiqué dans son mot de circonstance que l’exclusion de la population sociale en matière de santé touche près de 80% de la population des pays d’Afrique centrale. « La gratuité des soins pour tous a laissé progressivement la place à des systèmes de recouvrement des coûts faisant appel à la contribution des utilisateurs des services de santé, mais ils ont rendu l’accès aux soins plus difficile, pour les personnes disposants de revenus modestes », a-t-il déclaré.

Le président de la Gasadeco a rappelé l’importance des associations de santé dans leur principes d’entraide et de solidarité au mécanisme d'assurance. Ces mutuelles, a-t-il ajouté, constituent un potentiel d’amélioration de l’accès aux soins et de diminution du risque financier lié à la maladie.     

Au Congo, les soins de santé subventionnés par l’Etat relèvent depuis l’initiative de Bamako en 1987, de la participation financière des usagers dans une logique de recouvrement des coûts. Ces retraits du secteur public dans le financement de la santé ont d’importantes conséquences pour les populations. L’insuffisance des marchés assuranciels privés empêchent les individus de bénéficier d’une couverture contre le risque maladie.

Gasadeco sollicite la règlementation de la loi sur les mutuelles de santé

Le groupe a invité les mutualistes de santé à s’organiser en vue de solliciter le concours des pouvoirs publics pour règlementer la loi sur les mutuelles par une étude de faisabilité. Cette étude sera focalisée sur l’identification des moyens par lesquels la politique sanitaire et les services de santé peuvent créer un environnement favorable.

L’analyse de la situation du secteur des mutuelles de santé à tous les niveaux, faiblesse et points forts du secteur ainsi que la réflexion sur les missions et la place des animateurs sur les enjeux et stratégies promouvant la prévoyance, l’entraide et la solidarité face au risque maladie du secteur informel à Brazzaville et bien d’autres.

Notons que le Groupe d’action pour la santé et le développement communautaire a célébré ses vingt-ans d’existence le 1^er décembre. A cette occasion, une marche sportive a été organisée de la mairie de Talangai au gymnase Nicole Oba sur le thème « Mutualisons nos efforts face au risque maladie en fondant sur l’égalité des sexe » avant leur rassemblement.