Vie des partis : Digne Elvis Tsalissan Okombi radié de l’UMP

Mercredi 8 Mai 2019 - 14:45

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Dans une déclaration rendue publique le 7 mai, à Brazzaville,  par le vice-président chargé des relations avec la diaspora, Patrice Bienvenu Zekakany, les membres des instances dirigeantes de l’Union pour un mouvement populaire (UMP) ont décidé de l'exclusion pure et simple de leur président ainsi que deux de ses collaborateurs.

 

 

Les initiateurs de la déclaration reprochent à Digne Elvis Okombi Tsalissan le mépris des valeurs prônées par le centre, leur famille politique,  dont la tolérance, le dialogue et le consensus ainsi que le non-respect des principes généraux qui déterminent la politique du parti, conformément à l’article 6 de ses statuts.

Outre ces griefs, les instances dirigeantes de l'UMP ont également mis à la charge de leur président, Digne Elvis Tsalissan Okombi, une conduite folklorique du parti ainsi que l’absence des débats démocratiques ; la manipulation des jeunes à des fins personnelles; l’affairisme et l’inconséquence politique et idéologique; la violation délibérée des textes fondamentaux du parti.

Il est aussi reproché au président de l'UMP d'avoir signé un accord avec l'oppostion alors que, selon la déclaration, aucun mandat n'a été donné à qui que ce soit ni même au président d’engager le parti à l’intérieur comme à l’extérieur du pays dans un quelconque accord politique. Il a été en même temps dénoncé l’opacité chronique dans la gestion des fonds du parti. A ce sujet, la déclaration a relevé que la gestion chaotique de ces fonds a conduit malencontreusement aujourd’hui à la fermeture de tous les sièges départementaux du parti pour insolvabilité.

Cet état de fait, ont déploré les initiateurs de la déclaration, a pour conséquence le dysfonctionnement de l’UMP perçu comme un patrimoine commun, un bien collectif et non une propriété privée du président Digne Elvis Tsalissan Okombi.

Suite à cette radiation, un comité de crise a été mis en place dont les missions seront de diriger le parti pendant cette période, d’effectuer des descentes d’explication à la base dans tous les départements du pays sur la situation qui prévaut au sein du parti, de préparer et convoquer une session extraordinaire du Conseil national du parti, conformément à l’article 17 alinéa 2 des statuts.

Ce comité de crise est composé de sept membres, sous la direction du premier vice-président, le député de Yaya, Jean Valère Mbani. D'après la déclaration, Il reste l’unique interlocuteur attitré auprès des institutions étatiques jusqu’à la mise en place des instances définitives du parti.

L'UMP a, par ailleurs, réaffirmé son ancrage centriste et marqué sa détermination à œuvrer au triomphe des valeurs cardinales de paix, d’unité et de cohésion nationale.

Rappelons que depuis un certain temps, ce parti s’est illustré par des déclarations intempestives dont celle du 29 avril dernier, dans laquelle il réclamait le poste de troisième vice-présidence  de la Commission électorale nationale indépendante, suite à l’ultimatum du ministre de l’Intérieur lancé aux partis du centre, le 26 avril,  de lui transmettre dans un délai d’une semaine les propositions consensuelles des délégués à ce poste resté vacant depuis plus de deux ans, en raison des désaccords entre les partis de cette plate-forme.

Les membres des instances dirigeantes absents à la cérémonie de déclaration du 29 avril se sont interrogés sur l’opportunité de ladite déclaration si ce n’est toujours par souci d’un exhibitionnisme anachronique se sont-ils interrogés.

 

 

Jean Jacques Koubemba

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