Vie des partis : la Copar veut adhérer à l’opposition constitutionnelle

Lundi 7 Octobre 2019 - 13:39

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Le porte-parole de la Convention des partis républicains (Copar), Bonaventure Boudzika, a demandé au chef de file de l’opposition politique congolaise, Pascal Tsaty Mabiala, d’aplanir les différends existants pour cheminer ensemble.

Un peu réfractaire au départ, la Copar plaide désormais pour l’unité de l’opposition congolaise. En effet, manifestant sa volonté d’être avec le chef de file de l’opposition, cette plate-forme demande à Pascal Tsaty Mabiala de réunir toutes les conditions d’acceptation des différences dans l’unité.

« Nous n’avons pas signé le mémorandum de l’opposition simplement parce qu’il y a quelques petites différences, quelques petits différends que nous n’avons pas pu aplanir. Cela ne signifie pas que nous ne reconnaissons pas le chef de file de l’opposition. Nous lui avons demandé de tout mettre en œuvre pour niveler ces différends afin que nous soyons ensemble », a déclaré Bonaventure Boudzika, tendant la main.

Revoir la composition de l’opposition

L’un des premiers partis à demander à tous ceux qui se réclamaient de l’opposition de se mettre derrière son chef de file, la Copar rappelait également que toutes les formations de cette famille politique n’étaient pas identiques, chacune ayant son idéologie et sa façon de penser. « Il faut accepter les divergences, les différences. C’est dans cette différence-là que nous allons construire. Nous sommes à l’opposition, au chef de file de réunir toutes les conditions pour faire de telle sorte que nous ayons la recomposition de l’opposition, travailler à son unité. Ce n’est que de cette manière-là que nous allons avancer et gagner les combats qui nous attendent dans l’avenir », a souhaité Bonaventure Boudzika.

Rappelons que la Copar s’était désolidarisée du chef de l’opposition pour poursuivre son combat politique de façon identitaire. Cette plate-forme que dirige le ministre Antoine Thomas Nicéphore Saint-Eudes avait motivé sa décision par le fait que Pascal Tsaty Mabiala estimait que les formations politiques membres de la Copar émargeaient à la majorité présidentielle. Ce qui serait, selon ce dernier, contraire à l’esprit et la lettre de la loi 28-2017 du 7 juillet 2017 portant statut du chef de l’opposition, en son article 5.

« L’interprétation de l’article 5 de ladite loi a sorti toutes sortes de passions émotionnelles qui ont laissé trahir le contenu inamical et hostile de quelques camarades de cette obédience à l’encontre d’autres, laissant de côté les vraies préoccupations qui devraient constituer la toile de fond d’une opposition à la recherche de ses marques », notait la Copar dans sa déclaration.  

Ainsi, le Mouvement national pour la libération du Congo de Michel Mboussi-Ngouari, ancien candidat à l’élection présidentielle, qui avait signé le mémorandum de l’opposition alors qu’il était membre de la Copar, avait été exclu. Mais aujourd’hui, le langage a évolué. Interrogé à l’occasion de l’inauguration du nouveau siège de son parti, le Congrès pour la démocratie et la République, Bonaventure Boudzika pense que constitutionnellement parlant, lorsqu’on est de l’opposition, il faut se mettre derrière son chef de file.

« Cela ne fait l’ombre d’aucun doute. Nous n’avons pas signé le mémorandum, certes, mais il n’est pas fermé. Au fur et à mesure que les contacts se poursuivent, nous pourrons le signer, pourvu que le chef de file de l’opposition travaille à ce nivellement afin que nous soyons ensemble, en reconnaissant les différences qui nous caractérisent », a-t-il insisté.

Le vœu étant émis, espérons que le chef de file de l’opposition politique congolaise répondra favorablement à la demande de la Copar.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

Les responsables de la Copar lors d’une conférence de presse/Adiac

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