Vie des partis : l’Acaj condamne le détournement de l’avion affrété par la Scode

Lundi 17 Novembre 2014 - 14:15

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Pour cette ONG, le Gouvernement devra mener une enquête indépendante sur le fait dénoncé  ainsi que sur l’interdiction de la réunion publique de ce parti prévue à Mbuji-Mayi.

Dans son communiqué du 16 novembre, l’Association congolaise pour l’accès à la justice (Acaj) a noté que l’avion affrété par la Solidarité congolaise pour la démocratie et le développement  (Scode) transportait vingt membres de cette formation politique et quatre de l’équipage qui, trente minute après le décollage a été contraint de revenir à l’aéroport de Luano à Lubumbashi, dans la province du Katanga. Alors qu’à Mbuji-Mayi, les militants de la Scode ont été empêchés à se rassembler à leur siège ainsi qu’à l’aéroport de Bipemba pour accueillir la délégation qui devait venir de Lubumbashi. « Plusieurs policiers lourdement armés ont été déployés à travers les grandes artères de la ville pour disperser tout attroupement », a relevé cette ONG.

Pour l’Acaj, en effet, le détournement de l’avion affrété par la Scode est considéré comme une mise en danger de la vie des personnes qui équivaut à une tentative d’assassinat politique proscrite dans une société démocratique. Cette ONG fait constater que ces actes interviennent quelques mois après la déclaration faite par le Président national de ce parti politique, le bâtonnier Jean-Claude Muyambo, contre la révision de la constitution. « Nous dénonçons fermement toute atteinte à la liberté de circulation et à la liberté des réunions pacifiques, garanties par les articles 25 et 30 de la Constitution, à tout citoyen en général et aux membres de partis politiques en particulier », a déclaré le Président de l’Acaj, Me Georges Kapiamba. Ce juriste exige, par ailleurs, du gouvernement central, « une enquête indépendante qui devra identifier les auteurs de cette violation des droits et libertés fondamentaux des citoyens » et de garantir au bâtonnier Jean-Claude Muyambo, l’intégrité physique et psychologique.

Cette ONG dit, par contre, recommander aux citoyens et aux partis politiques de continuer à exercer et défendre sans crainte toutes les libertés publiques par toutes les voies légales. Alors qu’elle exhorte le parti politique lésé, d’user de tous les moyens de droit afin que les auteurs de ces actes ne restent jamais impunis.

Des sources notent que Jean-Claude Muyambo, un des membres influents de la majorité présidentielle, et son parti, la Scode, ont quitté cette plate-forme au pouvoir pour entrer dans l’opposition. Ce serait, selon ces sources, ce changement de position qui serait à la base de ses déboires.

Lucien Dianzenza