Vie des partis : le bureau politique du MLC en session extraordinaire

Jeudi 9 Avril 2015 - 18:45

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Les membres du bureau politique du Mouvement pour la libération  du Congo (MLC), élargie à ceux du comité exécutif, sont depuis le 9 avril en session extraordinaire pour plancher sur près de onze affaires inscrites à l’ordre du jour.

Les sénateurs et les présidents fédéraux du MLC prennent aussi part à  ces travaux qui se déroulent au siège du parti, situé au numéro 6 de l'avenue du Port à Gombé, et qui  devront permettre au parti de se prononcer sur les grands enjeux de l’heure en RDC, estime la secrétaire générale, la députée Ève Bazaîba Masudi.

 Les travaux  de cette session permettront également au MLC de se déterminer sur  les scrutins à venir, 2015 et 2016 étant des années électorales. Déjà dès le 15 avril, il faudra déposer les candidatures pour les élections au niveau provincial, rappel la secrétaire générale.

L’affaire de la fosse commune de Maluku plane sur les travaux

Parmi les onze points inscrits à l’ordre du jour de cette session extraordinaire, il y a la situation du président national du MLC, Jean-Pierre Bemba, la situation du pays, la situation du parti, le processus électoral, etc.

Parlant de la situation du sénateur Jean-Pierre Bemba, qui est détenu par la Cour pénale internationale (CPI), à la Haye, le secrétaire général adjoint du MLC, Me Lenga, a souligné l’attente de cette formation politique pour que l’issue du procès devant la CPI soit en faveur du président de cette formation politique. Étant donné que toutes les accusations ont été balayées d’un revers de la main par la défense. Le secrétaire général adjoint du MLC a également  fait état des faux témoignages acquis par le procureur sur le coup de subornation des témoins. « Beaucoup d’éléments soutiennent le manque de preuve contre notre président, le sénateur Jean-Pierre Bemba », a-t-il souligné, en citant notamment les témoignages de l’ancien chef de la garde de l’ex-président centrafricain, Ange Félix Patassé, et des experts dont le concours a permis de balayer des éléments avancés par le procureur Moreno pour inculper Jean-Pierre Bemba.

Para ailleurs, le MLC a recommandé la Constitution d’une commission d’enquête internationale indépendante pour éclairer la situation de la fosse commune découverte dans le cimetière Fula-fula de Maluku. Ève Bazaïba, qui a souligné les inquiétudes de ce parti dont certains membres sont portés disparus, pense que les résultats de cette commission d’enquête permettront de rassurer cette formation politique sur ses nombreux partisans dont elle est sans nouvelle. « Nous en avons appelé à la mise en place d’une commission d’enquête internationale et indépendante pour mettre de la lumière sur cette affaire, sans verser sur la spéculation. Nous la voulons indépendante et internationale pour que l’on se rapproche de l’objectivité, une certaine célérité, etc. », a souligné la secrétaire générale du MLC. Nous sommes réellement inquiets, a-t-elle poursuivi, parce que depuis 2014, il y a beaucoup d’arrestation dans les rangs du MLC et des disparus que nous ne savons pas expliquer. Il y a eu des évènements de janvier où la population a réclamé le respect de la Constitution qui ont occasionné des morts. Ève Bazaïba a dit ne pas comprendre que même si on est indigent, on devrait pas être enterré dans les conditions dans lesquelles ont été enterrées ces quatre cent vingt et une personnes dont il est question à Maluku. « Et nous nous posons également des questions sur la contenance de la morgue de l’hôpital général… », a ajouté la députée qui pense mener une action humanitaire et non politicienne dans le cadre de cette affaire.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

Le président du MLC, Jean-Pierre Bemba