Vie des partis : l’opposition congolaise réitère la nécessité d’un dialogue politique

Mercredi 26 Décembre 2018 - 17:42

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A la faveur de la conférence de presse qu’il a animée le 26 décembre, à Brazzaville, Pascal Tsaty Mabiala a indiqué que le Congo fait face à une crise multidimensionnelle aiguë, estimant qu’à deux ans de l’élection présidentielle, une concertation nationale inclusive s’impose afin de discuter des grands sujets d’intérêt national.

Quatre points forts ont constitué la toile de fonds de l'échange du chef de l'opposition avec la presse, tenu au siège social de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads), devant une foule de militants, donnant l’impression d’un meeting en salle.

Dans son mot liminaire, Pascal Tsaty Mabiala, principal orateur, a présenté en premier lieu un tableau sombre de la situation socio-politique et sécuritaire qui prévaut au Congo depuis quelques temps, selon lui. Il a relevé que le pays traverse actuellement une période tumultueuse, laissant présager un mauvais climat social dont la panacée reste l’organisation d’un dialogue inclusif entre les acteurs politiques.

« Dans un souci d’apaisement, l’opposition politique congolaise en appelle à la réconciliation nationale et invite très respectueusement le président de la République à répondre à la forte adhésion populaire, en faveur d’un dialogue national. A deux ans d’une élection majeure, qui pourrait être le prétexte à tous les débordements, pourquoi ne pas saisir le courant de 2019 pour organiser cette grande rencontre des forces politiques nationales et de la société civile ? », s'est intrrogé Pascal Tsaty Mabiala.

Pour préserver le climat de paix et garantir la quiétude générale dans le pays, l’opposition politique congolaise a souligné qu’elle prendra une part active à cette énième concertation, sans préalables possibles, pourvu que le gouvernement exprime la volonté de dialoguer.

« Nous irons à ce dialogue politique sans préalables, avec ou sans la communauté internationale comme souhaitent certains. Pour nous, il suffit seulement que le gouvernement nous exprime la volonté de dialoguer », a renchéri le chef de l’opposition congolaise et premier secrétaire général de l’Upads.

La crise économique imputable à la gabegie financière

Parlant de la crise économique et financière qui continue de frapper l’économie congolaise, l’opposition jette l’opprobre sur le gouvernement. Elle soutient que le Congo souffre plus de la mauvaise gouvernance financière que de la crise. Une gestion calamiteuse, a indiqué ce cartel politique, qui a rendu la dette congolaise insoutenable car, ayant atteint à ce jour 120% du produit intérieur brut et qui empêche le Fonds monétaire international (FMI) de conclure un programme d’ajustement structurel avec le Congo.

« L’économie congolaise souffre des effets de bas prix du pétrole, d’une dette insoutenable et des défis importants liés à la gouvernance. Les faiblesses dans la gouvernance et la corruption ont exacerbé les lacunes dans la mise en œuvre des lois et règlements », a martelé Pascal Tsaty Mabiala, paraphrasant les conclusions de la dernière revue du FMI dans le pays.

Par ailleurs, l’opposition congolaise a salué le processus de pacification du département du Pool en cours, enclenché depuis la signature, le 23 décembre 2017 à Kinkala, de l’accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités entre le gouvernement et la partie rebelle, soulignant qu'elle tient à son achèvement.

A titre de contributions, cette plate-forme politique a fait quelques propositions au gouvernement. Celles-ci portent, entre autres, sur l’effectivité de transfert des compétences de l’Etat vers les collectivités locales ; l’aboutissement heureux des négociations avec le FMI.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

Pascal Tsaty Mabiala (au milieu) entouré des membres de sa plate-forme politique/ Adiac

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