Vie des partis : l’UDPS réitère son engagement à combattre les antivaleurs

Samedi 15 Février 2020 - 17:15

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Le trente-huitième anniversaire de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), le parti au pouvoir, a été célébré avec faste, le samedi 15 février, au stade des Martyrs de la Pentecôte.

La mobilisation touts azimuts amorcée la veille avait porté ses fruits au regard de l’affluence enregistrée sur ce site sportif. Des milliers des membres et sympathisants de ce parti, venus des quatre coins de la capitale, ont répondu favorablement à l’invitation du secrétaire général Augustin Kabuya. Ce dernier a, dans son intervention, demandé aux magistrats nouvellement nommés de soutenir le combat du chef de l'État, Félix Tshisekedi, au sujet de la lutte contre la corruption. Tout en mentionnant les grandes réalisations du président de la République durant sa première année à la tête du pays (libération de l'espace politique,  libération des prisonniers politiques, effectivité de la gratuité de l'enseignement primaire, réhabilitation des routes à travers le pays, etc.), il a jugé « positif » l’An 1 de l’alternance sous le leadership de Félix Tshisekedi.

On a noté également dans les tribunes la présence des cadres et des délégations de plusieurs partis partenaires et alliés, preuve que l’UDPS est un parti des masses jouissant d’un encrage populaire certain. Et cela a été prouvé ce samedi. L’ambiance était festive, d’autant plus que quelques leaders d’opinion étaient associés à cette célébration, tels que Ngiama Makanda dont l’orchestre Wenge Musica était au premier plan.   

Fondée le 15 février 1982 par Etienne Tshisekedi et ses compagnons dont Marcel Lihau et les autres, l’UDPS tient aujourd’hui les rênes du pouvoir après plusieurs années de lutte acharnée contre la dictature de Mobutu. « En 1982, la dictature était le premier souci, il fallait d’abord combattre la dictature pour que la démocratie puisse entrer dans notre pays. C’est comme ça que tous nos efforts étaient concentrés sur le combat contre la dictature », indique Alexis Mutanda, un des cadres du parti. Et d’ajouter que ce combat a continué sous l’AFDL jusqu’à l’organisation des élections de 2006. C’est fut le début de la démocratisation avec la tenue des premières élections libres et démocratiques en RDC. La dynamique électorale s’est poursuivie en 2011, puis en 2018. L’UDPS a fini par conquérir le pouvoir au terme de ces derniers scrutins en portant un de ses fils au perchoir de la République. 

D’autres pionniers de l’UDPS qui se sont exprimés à la presse à la faveur de cette célébration ont mis une emphase particulière sur la lutte pacifique non violente ainsi que sur la constance du visionnaire qui est le président Etienne Tshisekedi Wa Mulumba. Des valeurs qu’il a léguées à la postérité. Aujourd’hui, l’UDPS, en tant que parti au pouvoir, se donne l’ambition de bâtir un Congo nouveau conformément à son crédo de progrès social qui va de pair avec un Etat de droit. « L’Etat de droit, c’est un Etat dans lequel il y a la justice pour tout le monde. Un Etat dans lequel le peuple exerce réellement son pouvoir de souverain. C’est aussi là où les antivaleurs disparaissent de l’espace public. Les antivaleurs, c’est la corruption, le manque du respect des lois », explique Remy Massamba, un autre cadre de l’UDPS. Pour ce dernier, l’ambition de l’UDPS aujourd’hui est d’améliorer les recettes de l'Etat en combattant la corruption. Et d’ajouter : « Aujourd'hui, nous avons une ambition clairement exprimée d'améliorer les recettes de l'Etat en combattant la corruption pour porter les revenus de la fiscalité de l'Etat à 10 milliards de dollars, c'est-à-dire le doubler ». Tout, pense-t-il, sera fonction des mesures clairement édictées d'application, de réforme et de lutte contre la corruption que le nouveau pouvoir est censé prendre.    

 

 

 

Alain Diasso

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