Vie des partis : report de la marche pacifique contre les autorités françaises

Samedi 7 Septembre 2013 - 13:26

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel

Le Club Perspectives et Réalités (CPR) présidé par le député Heydevert Mouagni avait annoncé le 30 août, au cours d’un point presse, l’organisation d’une marche pacifique le samedi 7 septembre

Elle devait partir du rond-point Moungali, dans le quatrième arrondissement de Brazzaville, pour aller jusqu’au siège de l’ambassade de France au Congo, où le CPR devait déposer un mémorandum dénonçant l’immixtion de la France dans les affaires intérieures du Congo.

Cette action a été arrêtée par la préfecture de Brazzaville qui, dans une correspondance adressée au CPR, l’a exhorté à privilégier la voie diplomatique et juridique. Au cours d’une rencontre avec la  presse le 5 septembre, dès réception de la correspondance du préfet de la ville de Brazzaville, le président du CPR s’est justifié en ces termes : « Il convient de rappeler que nous n’avons ni arrière-pensée, ni l’idée d’une incitation antifrançaise. Notre seule motivation est de faire valoir notre souveraineté. »

Par ailleurs, il a évoqué l’excellence des relations séculaires qui unissent la France et le Congo. « Il ne me serait pas aisé de revoir les pages de notre histoire communes avec la France. Nous ne saurions récuser notre passé, puisque nous ne pourrions changer notre histoire commune. Notre souhait le plus ardent est et restera toujours l’entretien de bonnes relations de coopération avec la France dans tous les domaines et dans le strict respect de la souveraineté de nos deux États », a expliqué Heydevert Mouagni. En outre, le conférencier a relevé que par respect des institutions qui régissent la République du Congo, le CPR s’était incliné devant la décision du préfet de Brazzaville, nonobstant le fait que ses militants attendaient fiévreusement cette marche pacifique de protestation contre les pratiques néocolonialistes de la justice française.

Le député Heydevert Mouagni a mis à profit cette occasion pour lancer un appel à l’endroit des Congolais pour se joindre à son parti en vue de mener une action concertée, étant donné, a-t-il insisté, qu'un mouvement isolé  est souvent  inefficace. « Une action groupée aujourd’hui et demain pourra nous faire gagner en termes de crédibilité et d’efficacité en créant ainsi une dynamique adhésion de la masse à notre opération », a-t-il conclu.

Rappelons  que cette réaction du CPR est motivée par deux affaires qui font actualité. La première est le rebondissement de  l’affaire dite des « disparus du Beach de Brazzaville », pour laquelle le général Norbert Dabira, de passage à Paris pour la Chine, a été interpellée  par la justice française, au mépris du principe de la chose jugée attachée à l’arrêt de la Cour criminelle d’août 2005. La seconde est le harcèlement dont sont victimes, de la part de la justice française, le chef de l’État congolais, Denis Sassou N’Guesso, et sa famille pour une supposée affaire de biens mal acquis.

Roger Ngombé