Vie des partis : Un double anniversaire pour le PCT

Samedi 3 Janvier 2015 - 13:10

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Le PCT/ Pointe-Noire célèbre le 45ème anniversaire de sa création et commémore la 75ème année de son fondateur Marien Ngouabi. La cérémonie a eu lieu le Mercredi 31 décembre au siège du PCT situé dans le deuxième arrondissement Mvou-Mvou en Présence de Victor Foudi, président de la fédération du Parti congolais du travail (PCT) à Pointe-Noire accompagné de plusieurs autres membres de la ville de ce parti et ceux du district Tchiamba-Nzassi rattaché à Pointe-Noire

 « Cultivons l’unité, la cohésion, l’engagement et la détermination pour le triomphe des idéaux du Parti congolais du travail » est le thème de cette rencontre. S’exprimant ainsi à l’occasion de cette journée, Victor Foudi a rappelé que depuis sa création, la vie de son parti n’a jamais connu  de repos. «Depuis sa genèse à tout moment et à chaque instant, le PCT doit à la fois résoudre ses propres contradictions internes et faire face à la réaction interne et externe qui au fil des années ont fini de doter celui-ci, une expérience incontestable au niveau national et international. L’idée du fondateur du PCT, le camarade Marien Ngouabi étant celui d’amener les forces vives  du parti à devenir les principaux acteurs sur les plans politique, économique et social, ce qui a conduit au PCT de se proposer  divers projets qui lui ont permis de fédérer les énergies au niveau du Congo» a-t-il déclaré.

En effet la communication faite pendant ces retrouvailles  par Ambroise Bayakissa, membre du conseil fédéral du PCT, Pointe-Noire, stipule que Marien Ngouabi est né le 31 décembre 1938 à Ombelé, petit village situé à une dizaine de kilomètres de Fort-Rousset(Owando), dans le département de la Cuvette, fils de Dominique Ossere M’opoma et Antoinette Mbouale-Abemba.

De 1947 à 1953, Marien Ngouabi fait ses études primaires à Fort-Rousset et entre la même année à l’école militaire préparatoire Général LECLERC à Brazzaville. En 1957, il en sort et est affecté à Bouar en Oubangui-Chari (République Centrafricaine). De 1958 à 1960, il fait partie du 2ème bataillon des tirailleurs du Cameroun avec de sergent. À ce titre, il participe à la guerre coloniale que les Français livrent aux populations Camerounaises. En 1960, à la faveur de l’indépendance du Congo, il est admis à suivre une formation d’officier en France d’abord à l’école militaire de Strasbourg puis à l’école militaire interarmes Coëtquidan où il eut pour camarades de promotion ses compatriotes : Joachim Yhombi-Opango, Louis Sylvain Ngoma et Luc Kimbouala-Nkaya.

En 1962, il revient au Congo avec le grade de sous-lieutenant et est affecté à la garnison de Pointe-Noire en qualité d’adjoint au commandant du bataillon d’infanterie puis promu au grade de lieutenant l’année suivante. En 1965, de retour à Brazzaville, il devient capitaine et commande le tout nouveau bataillon parachutiste des Forces armées congolaises, puis devient commandant le 1er octobre 1968. Au début des années soixante dix, il entreprend des études de physique à l’école supérieur des sciences de Brazzaville où il obtient un diplôme des études approfondies(DEA).

Marien Ngouabi, n’est pas seulement militaire, il est aussi intéressé à la politique, en 1966, il est membre du comité central du Mouvement national de la révolution(MNR), le parti unique où il représente l’armée. À l’instar de plusieurs autres officiers, il supporte mal les changements opérés dans l’armée par le pouvoir politique. Notamment, il se révolte contre l’inféodation de l’armée au politique avec une commission civile à la tête de laquelle se trouve un officier membre du parti qui a rang de commandant en chef de l’armée populaire nationale(APN). Il le fait savoir au président Massamba-Debat, conséquence, il est puni et muté à Pointe-Noire. Il refuse et sera arrêté et rétrogradé au rang de soldat de première classe. Il s’ensuit un mouvement qui, au bout de compte conduit à sa libération et au rétablissement de son grade.

Ainsi il gagne déjà une stature au sein de l’armée, et s’impose comme le chef de file des officiers progressistes qui souhaitent une politique plus à gauche de la part du gouvernement. Avec la dégradation du climat politique au début de 1968 et le risque d’une guerre civile, la libération de certains prisonniers,  l’acte fondamental de nouveau modifié le 31 décembre 1968 à la suite d’une tension née entre les partisans de Massamba-Debat et les autres après la décision du Conseil national de la révolution(CNR) d’incorporer  la défense civile dans l’APN ,  Marien Ngouabi devenant ainsi le troisième président de la République du Congo à l’âge de 30 ans. Il entreprend alors une reconstruction politique de la société congolaise sur le modèle soviétique. Contre vents et marrées, luttant et triomphant des différentes séquences d’adversité, tant au plan intérieur qu’extérieur, Marien Ngouabi crée le PCT le 31 décembre 1969.

 

Séverin Ibara

Légendes et crédits photo : 

Photo Adiac: Tribune officielle de la cérémonie