Vie politique : les réalisations de l’exécutif systématiquement critiquées

Dimanche 30 Août 2015 - 15:30

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Bien des efforts aient été fournis dans le cadre du redressement du pays longtemps demeuré une nation à économie exsangue, le Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon continue d’être la cible des attaques dans certains médias et salons privés de Kinshasa. C’est à croire que la promotion et la défense des valeurs, de la bonne gouvernance et de la gestion orthodoxe de la res publica emmènent des insinuations, des accusations et autres dénonciations sans preuve.

Jamais un Premier ministre n’a été aussi stigmatisé, non pas seulement par l’opposition au pouvoir en place, mais étonnamment dans sa famille politique aussi. Lorsqu’on doit jeter des fleurs pour les réalisations de l’exécutif, c’est aux autres. Mais s’il s’agit d’émettre des critiques, la faute revient uniquement, et presque individuellement, à Augustin Matata Ponyo, parce qu’il est le chef du gouvernement. Cela paraît logique. Mais en réalité, est-il l’unique gestionnaire du pays ? Toutes les actions louables du chef du gouvernement au bénéfice de la population rencontrent une sorte des réactions de sape. On cherche à dénigrer à chaque fois et on scrute de petites bêtes. C’est de bonne guerre politique, pourrait-on penser, particulièrement en ce moment de repositionnement à l’approche des dates importantes pour le pays. En tout cas, ces réactions suscitent de plus en plus de curiosité, tellement qu’elles semblent calculées, méticuleuses, visiblement dans le but d’effacer tout souvenir des actions gouvernementales d’envergure dans l’imaginaire collective.

L’on ne donnait pas une année à la société de transport Transco par des détracteurs. Et lorsque l’expatrié directeur général avait rendu le tablier, de folles rumeurs ont circulé, affirmant que le Premier ministre l’avait limogé afin de s’adonner allégrement au détournement des fonds avec l’un de ses cousins. Quelques mois après, ces bruits sont allés jusqu’à dire que Matata Ponyo avait subtilisé un million de dollars américains, alors que Transco n’avait même pas encore pu produire des recettes. Et aujourd’hui, les bus de Transco desservent la ville de Kinshasa. Les témoignages des usagers de ces moyens de transport en commun démentent totalement les allégations sans fondement développées à la création de cette entreprise qui se veut un service public.

Une autre action du gouvernement frondée a été la réalisation du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo. D’abord, il a été dit que le coût a été surestimé jusqu’à trois fois sa valeur réelle. Ensuite, c’est la qualité des produits sortis de parc qui a été la cible. L’on est allé jusqu’à dire que le maïs produit à Bukanga-Lonzo était pour le bétail. Et quand c’était le moment de la récolte, ces détracteurs -qui paraissent bien organisés pour concocter ces attaques- ont sorti une autre gratuité, selon laquelle la production du Bukanga-Lonzo aurait pris la direction de l’Afrique du Sud. Et le projet en soi aurait été détourné par les Sud-Africains propriétaires, se plaignant d’une improbable « escroquerie de Matata ».

La construction de l’immeuble du gouvernement n’a pas aussi échappé à des critiques acerbes. On a avancé que la main d’œuvre employée était totalement chinoise. Et pourtant, le bureau d’études réalisateur des travaux était congolais, supervisant cinq cent ouvriers nationaux. Deuxième attaque : le coût élevé du bâtiment jugé inutile, ainsi que la livraison du mobilier par l’épouse du chef de l’exécutif. Cependant, ces détracteurs ne se sont pas renseignés sur la somme des loyers payés par le gouvernement aux ministères locataires. Ils ont occulté le fait que l’exécutif ne paiera plus des loyers et que les frais jadis payés pour cela seront épargnés pour d’autres affectations. Bien plus que cela, l’immeuble est désormais un héritage pour les générations futures.

L’annonce de la création de la nouvelle compagnie aérienne Congo Airways a fait les choux gras de ces critiqueurs qui en veulent en réalité qu’à Matata Ponyo. La campagne pour la réhabilitation des lignes aériennes congolaises a vite été amplifiée afin de contrer la nouvelle initiative. Malgré tout, Congo Airways a vu le jour, et le staff dirigeant installé. L’acquisition de deux avions de la nouvelle société aérienne a été un coup dur pour eux qui s’attendaient à ce que Congo Airways ne vive que l’espace d’un matin. Ils ont quand même cherché à jeter le doute sur la qualité et l’état de ces aéronefs. Matata aurait menti à ce sujet, affirment-ils, en annonçant que ces appareils étaient neufs. Chose que n’a jamais dit le Premier ministre. Pour eux, vingt-cinq millions de dollars seraient  trop  pour un airbus d’occasion, alors qu’un neuf ne coûte pas moins de 97 millions de dollars ! Dans une série d’images montées, ils ont ensuite voulu faire croire à l’opinion que l’avion aurait raté un vol par manque de démarrage d’un réacteur, et que le train d’atterrissage et les réacteurs ne fonctionnaient pas. Et pourtant, les vols de Congo Airways ne sont même pas encore lancés. C’est donc par des tissus de mensonges habilement cousus que ces frondeurs cherchent à ternir l’image du Premier ministre qui, malgré tout, est crédité d’une opinion très favorable au sein de la population congolaise. Il s’agit ici d’un technocrate qui s’est positivement politisé. Son  travail exemplaire à la primature et son parcours font des envieux, ceux qui pensent à la politique d’« ôte-toi de là que je m’y mette »; leur base, c’est la stratégie du chaos pour décrédibiliser toute action du gouvernement.

Matata Ponyo dérange. Et à juste titre, car lui, au moins, a un bilan à présenter, à défendre. On peut citer pêle-mêle la consolidation du cadre macroéconomique, la stabilité de la monnaie, la régularité du budget national, la bancarisation des salaires des fonctionnaires de l’État et bien d’autres réalisations économico-sociales, en dépit du déficit de certaines lois, comme le projet de loi sur le Partenariat Public-Privé, proposé à l’Assemblée nationale, mais qui semble être rangé au placard. Il est vrai que les hommes passent et les institutions restent, mais le bon souvenir des valeurs positives prônées dans le travail ne se dissipe pas. Ainsi, malgré les critiques, le gouvernement, sous la houlette de Matata, avance, avec des actions à impact visible pour le bien de la RDC.

Martin Enyimo

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