Vie politique : L’Udesc indexe l’immaturité de la classe politique congolaise

Lundi 4 Juillet 2016 - 13:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le président national de l’Union pour le développement social et communautaire (Udesc), Isaac Muamba Kalonji, ne ménage aucun effort pour alerter l’opinion nationale et internationale sur la situation politique en RDC, étant donné qu’elle s’obscurcit au fur  et à mesure qu’on s’approche de la date fatidique du 19 Décembre 2016, synonyme de la fin du mandat du chef de l’Etat Joseph Kabila Kabange.

Pour ce parti, la classe politique congolaise (Majorité Présidentielle et Opposition dans toutes ses structures) s’est profondément compromise, accusant un considérable déficit d’éthique et de moralité aux yeux de la population congolaise alors que le pays célèbre le 56e anniversaire de l’Independance. «Elle ne s’offusque pas à recourir aux méthodes des années 1990 du régime Mobutu pour entretenir la confusion dans cette  période cruciale de notre pays. Malheureusement les méthodes de gestion des affaires politiques dans notre pays ne changent pas avec les mêmes acteurs effrénés de la soif au pouvoir, au mépris des principes républicains, de la justice sociale, de la justice économique, etc. », déclare Isaac Muamba Kalonji. Et il

Après plus de 50 ans de l’accession du pays à la souveraineté nationale et internationale, interpelle et regrette l’Udesc, les acteurs majeurs de la classe politique congolaise se tournent vers l’Occident pour parler de l’avenir du pays. «La tenue du Conclave qui a rassemblé les ennemis d’hier à Genval à Bruxelles s’inscrit dans une démarche de déstabilisation de la RDC déjà exposée au plan de balkanisation tant rêvé par des puissances occidentales parrains de la réunion. L”Udesc condamne la position tranchante de l’Opposition réunie à Bruxelles, dont les résolutions viennent envenimer davantage la situation», a indiqué le leader de ce parti.

Isaac Muamba n’épargne pas la Majorité au pouvoir qu’il considère comme la principale cause du blocage du processus électoral. Il affirme que «le régime en place continue de multiplier des stratagèmes pour prolonger le mandat du président de la République au détriment du respect constitutionnel ». Il fustige, par ailleurs, les tentatives de restriction de la liberté d’expression, la fermeture de certains médias proches de l’Opposition, les arrestations des acteurs politiques, des activistes des droits de l’Homme, etc. Par rapport à toute cette situation, a-t-il dit, «on assiste à une véritable radicalisation des opinions porteuses de germes de conflit capable de compromettre l’avenir du pays et anéantir les avancées démocratiques obtenues au prix du sang». Et le leader de l’Udesc reste cependant optimiste : « Nous croyons en la maturité de nos compatriotes à déjouer tout complot contre ses intérêts d’où qu’il vienne, ils l’ont démontré le 19 janvier 2015, de manière spontanée, la population s’est levée sur l’ensemble du pays  pour empêcher le glissement tenté par la Majorité présidentielle ».

L’Udesc encourage fermement l’idée du Dialogue afin d’établir un calendrier életoral consensuel et garantir la paix, la démocratie et la sécurité au pays, conditions sine qua non afin de débloquer le processus électoral. Et, Isaac Muamba Kalonji lance un appel pathétique au chef de l’Etat, garant du bon fonctionnement des institutions, «de poser des gestes clairs et concrets pour décrisper le climat politique assez tendu, et se prononcer devant la nation sur le fait qu’il n'exercera pas le pouvoir au-delà du mandat constitutionnel». Le président de l’Udesc continue, sans anicroche, son périple américain afin de nouer des contacts avec le monde politique et économique américain pour le changement en RDC au profit de l’égalité sociale, l’instauration de la bonne gouvernance. Il a exprimé son intérêt à visiter, dans un bref délai, la Russie et l’Algérie avant de se rendre au Vatican.

Martin Enyimo

Légendes et crédits photo : 

Isaac Muamba Kalonji et des partenaires étrangers

Notification: 

Non