VIH-Sida : le mécanisme de la gratuité des antirétroviraux bafoué par les techniciens du ministère de la Santé

Lundi 27 Juin 2016 - 17:34

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le Réseau national des associations des positifs du Congo (Renapc) a déploré, le 24 juin à Brazzaville, le fait que l’engagement relatif à la gratuité des antirétroviraux soit bafoué par les techniciens du ministère de la Santé.

Cette critique a été formulée à la faveur du candlelight, une cérémonie organisée pour rendre hommage aux décédées des causes liées au VIH-Sida. A Brazzaville, une minute de silence en mémoire des disparus a été observée. Prière d’invocation, audition d'extraits de musique exaltant la non-discrimination, discours d’interpellation, dégustation de l’amitié et séance pour allumer les bougies ont marqué les temps forts de la commémoration du candlelight.   

« Je comprends s’il y a trop d’absents aujourd’hui c’est parce qu’il y a rupture des médicaments. Nous ne devons pas gaspiller ce que nous avons acquis, la gratuité des antirétroviraux. Nous sommes conscients de l’engament que le gouvernement a pris. La gratuité des antirétroviraux ne doit pas être bafouer par les techniciens. Nous avons besoin des médicaments » a indiqué Valérie Maba, présidente du Renapc.  

En effet, le candlelight est aussi célébré chaque année par des militants et membres d’organisation public pour exprimer leur soutien et manifester leur solidarité aux personnes affectées par le virus du VIH-Sida.

« La commémoration du candlelight souligne pour nous la nécessité pour les personnes infectées à travailler ensemble pour engager les communautés, les gouvernants, les donateurs à vaincre l’épidémie du VIH-Sida et à préserver la vie des générations présentes et futures », a indiqué Benoit Moudi, directeur exécutif du Renapc.

Organisée depuis 1983, la célébration du candlelight regroupe aujourd’hui plus de 1200 organisations sous le leadership du réseau mondial des personnes vivant avec le VIH (GNP). Au monde, 115 pays célèbrent actuellement le candlelight, chaque année, dont le Congo Brazzaville.

 « Avec des millions de vie perdues à travers le monde, le VIH-Sida est une réalité difficile à vivre. L’accès au traitement est presque impossible aujourd’hui. La discrimination et les violations des droits de l’homme sont au quotidien. Le candlelight nous rappelle encore les impacts que le VIH-Sida a encore sur nos vies », a rappelé Benoit Moudi.

Rappelons qu’autrefois, la Congolaise des médicaments essentiels et génériques (Comeg) fût chargée de l'acquisition des ARV auprès des distributeurs étrangers, de leur stockage et de leur distribution au niveau national. Il arrive que cette structure préfinance l'achat de réactifs, dont l'entière responsabilité d'achat revient au ministère de la Santé.

Très récemment, la présidente du Renapc avait demandé aux médecins prescripteurs des antirétroviraux (ARV) de transmettre les listes des malades à la Congolaise de médicament générique (Comeg) afin d’éviter les ruptures des ARV et réactifs.

Selon elle, les centres de santé départementaux en charge des personnes vivant avec le VIH-Sida et les médecins prescripteurs des ARV ne précisent pas souvent le nombre de malades dans les commandes des ARV. Cette situation empêche la Comeg d'effectuer une bonne distribution d'ARV et réactifs.

La Comeg a été remplacée par une nouvelle centrale d’achat qui constituera un véritable maillon de la chaîne du système de santé national.

Fortuné Ibara

Notification: 

Non