Violence en Centrafrique : les ex-présidents François Bozizé et Michel Djotodia pointés du doigt

Vendredi 30 Octobre 2015 - 14:00

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Bangui connait à nouveau un cycle de violence, avec des affrontements entre groupes armés depuis le jeudi 29 octobre. Pour les autorités de la transition, il n’y a pas de doute, les « Nairobistes » autrement dit, les partisans de François Bozizé et Michel Djotodia sont à l’origine de ces atrocités.

Les dernières tueries de Bangui ont eu des répercussions politiques notamment avec les limogeages du ministre de la Défense et de l’intérieur. «Il s’agit des responsables et leaders politiques qui se sont réunis mi-avril 2015, à Nairobi, au Kenya. Leur but est de créer le chaos pour prouver que rien ne marche dans le pays, afin qu’ils  reprennent la commande du pouvoir dans le cadre d’une troisième transition. J’appelle le peuple centrafricain au calme et à la retenue, et surtout à rejoindre l’union sacrée de la transition qui est la paix et l’organisation rapide des prochaines élections », a déclaré le tout nouveau ministre centrafricain de la Justice, porte-parole du gouvernement Dominique Said Panguindji.

Cette recrudescence de la violence est survenue après l’attaque d’une délégation de l’ex-séléka, de la fraction  de l’UPC, à Bangui, la semaine dernière par des anti-Balaka.   La coordination de l’UPC dont le quartier général se trouve à Bambari, au centre du pays, est montée au créneau pour dénoncer l’inaction de Bangui. « Cette délégation est venue dans le cadre du dialogue et n’est pas venue armée. Ils ont été attaqués par des voyous et leurs commanditaires sont des lâches. L’UPC a demandé au gouvernement de faire toute la lumière sur ce qui s’est passé, de retrouver les deux personnes disparues et, au pire des cas, leurs cadavres », a réclamé Souleymane Daouda, conseiller politique de l'UPC.

 « La responsabilité du gouvernement ne saurait être engagée. C’est un acte de banditisme. Le gouvernement n’a pas été avisé de ce déplacement, sinon les mesures d’ordre sécuritaire auraient été prises, puisque ce secteur est réputé très hostile  », a répondu le porte-parole du gouvernement. Par ailleurs, « Le gouvernement entend envoyer une mission à Bambari pour essayer de clarifier la situation et pour que d’autres violences ne puissent pas être exercées. Le gouvernement mettra tout en œuvre en vue de faire toute la lumière sur l’assassinat du porte-parole de l’UPC », a-t-il indiqué.

 

 

Fiacre Kombo

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