Violences faites aux femmes et aux enfants : la sensibilisation se poursuit

Mardi 4 Juillet 2017 - 20:23

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Le siège de l’arrondissement 4 Loandjili de Pointe-Noire a abrité, le 4 juille, l’atelier sur le renforcement de la société civile et des acteurs étatiques pour améliorer le respect des droits des filles et des femmes congolaises organisé par les ONG Actions de solidarité internationale (ASI) et Azur Développement en partenariat avec le ministère de la Promotion de la femme et de l’Intégration de la femme au développement.

Le projet « Renforcement de la société civile et des acteurs étatiques pour améliorer le respect des droits des filles et des femmes congolaises »,  qui bénéficie du financement de l’Union européenne, a pour objectif de contribuer à l’amélioration du respect des droits des femmes et filles congolaises conformément aux engagements internationaux et nationaux.

En effet, les chefs de quartiers, de blocs, leurs secrétaires et les responsables administratifs ont été invités à prendre part à cet atelier afin d’améliorer les connaissances et la compréhension des responsables des arrondissements sur les différentes formes de violence, les manifestations et leurs conséquences, les moyens de recours contre la violence, vulgariser les dispositions du cadre juridique de lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants auprès des responsables des arrondissements, solliciter la collaboration des responsables d’arrondissement dans l’identification des femmes et enfants victimes de violences dans les quartiers et leur orientation vers le guichet unique. «Nous devons prendre le relais et être actifs pour que ce projet réussisse. La force publique et la justice ne peuvent pas être partout, c’est à nous de leur apporter l’information sur ces violences afin que ces institutions agissent conséquemment », a dit Jean-Paul Loemba Pangou, directeur de cabinet du maire de l’arrondissement 4 Loandjili.

 Sylvie Niombo, directrice exécutive d’Azur développement, a présenté le projet qui s’articule sur trois axes, à savoir la sensibilisation, la protection et le plaidoyer. « Dans l’axe de protection, ce projet prévoit l’établissement d’un guichet unique déjà fonctionnel à Brazzaville et Pointe-Noire pour recevoir les victimes, leur proposer une assistance psychologique et médicale. Les actions de sensibilisation seront menées dans les différents quartiers  auprès des populations cibles », a-t-elle indiqué. Et d’ajouter : « Nous avons besoin de votre implication et votre engagement pour l’identification des cas de violence à l’endroit des femmes et enfants dans les quartiers. Des violences qui peuvent être psychologiques, physiques, sexuelles, économiques. Ce n’est qu’ensemble que nous pouvons travailler à prévenir non seulement ces violences mais également à s’assurer que les femmes et enfants qui subissent ces violences ont accès à des services de qualité».

Trois thèmes ont été développés au cours de cet atelier par les conférenciers suivis des échanges et débats. "Les différentes formes de violence faites aux femmes et aux enfants et les moyens de recours" par Madeleine Paka Zoulouka, directrice départementale de l’Intégration de la femme au développement de Pointe-Noire, "Le cadre juridique de lutte contre les violences faites aux femmes" par Judicaël Mankessa, magistrat, "Les services du guichet unique par Emelyne Nkosso suivi des conseils utiles pour la mise en œuvre des interventions dans les quartiers" par  Jean-Paul Loemba Pangou. Les différents formes de violences physiques, qui portent atteinte à l’intégrité physique de la personne, morales et psychologiques (chantage, menace verbale, harcèlement sexuel, injure publique), ont été expliqués par l’oratrice. Elle  a éclairé l’assistance sur le cadre juridique de lutte contre les violences en citant, entre autres, la Constitution congolaise de 2015, les lois et règlements en vigueur au Congo telle que la loi  n° 4-2010 portant protection de l’enfant en République du Congo dite loi Potignon. 

Les dispositions du code pénal qui sanctionnent les actes de violence ont également été citées par la juriste comme les coups et blessures volontaires, le viol, la séquestration, la pédophilie, etc. Quant à Emelyne  Nkosso, chef adjointe du projet, elle a exposé sur les services des guichets uniques d’assistance aux victimes qui servent  à apporter un appui psychologique et sanitaire aux femmes et filles vulnérables victimes de violence , accompagner juridiquement les femmes et filles vulnérables victimes de violence, etc. Le projet compte former 16 000 personnes sur les manifestations de violence à l’encontre des femmes et des enfants ainsi que sur les moyes d’y répondre. Près de 14 000 femmes et jeunes filles vulnérables de Pointe-Noire et Brazzaville vont bénéficier d’une sensibilisation et d’une protection de qualité contre les violences physiques, psychologiques et sexuelles pendant l’exécution du projet qui va durer trois ans.

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

La tribune officielle à Loandjili crédit photo"Adiac"

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