Violences faites aux femmes : le Conseil supérieur islamique du Congo met en garde les musulmans pervers

Mercredi 24 Janvier 2018 - 17:00

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L'instance religieuse a haussé le ton sur la question, le 24 janvier à Brazzaville, lors d’une réunion spéciale avec les imams, après avoir été informé de l’arrestation d’un Malien, accusé d’abus sexuel sur une fille de 15 ans.

L’affaire ignoble remonte à quelques jours. Un Malien âgé de 45 ans, d’après le Conseil supérieur islamique du Congo, avait été arrêté par les services de sécurité, accusé d’avoir abusé sexuellement d'une adolescente de 15 ans, de même nationalité que lui. Informé du dossier, le ministère de la Promotion de la femme et de l’intégration de la femme au développement a saisi le CSIC, en tant qu'institution garante des musulmans au Congo.

Cette réunion patronnée par le président du bureau exécutif national de cette organisation religieuse, El Hadj Djibril Abdoulaye Bopaka, avait pour objectif de sensibiliser les imams, principaux responsables des cultes au sein des mosquées, à l’ampleur du phénomène qui prend corps dans leur milieu, afin qu’ils en fassent large écho.

« Un Malien de 45 ans a été arrêté par la police, après avoir abusé d’une adolescente de 15 ans, également Malienne comme lui. Nous avons été saisis par la ministre en charge de la Promotion de la femme pour cet acte pervers, qui n’honore pas notre religion. Allez faire large écho de cette situation afin que les musulmans, qu’ils soient Congolais ou étrangers, adoptent des comportements responsables », a indiqué El Hadj Djibril Abdoulaye Bopaka.

L'objectif du CSIC est de conscientiser les musulmans vivant au Congo afin qu'ils se comportent bien dans leur pays d'accueil, conformément à leur éthique réligieuse.

Le CSIC en a profité pour attirer l’attention des musulmans contre tous les autres comportements déviants et pervers, strictement interdits par l’Islam. Il les a invités au respect des lois et règlements du pays. « Certains musulmans prennent leurs épouses pour des esclaves, les séquestrent, leur interdisent de sortir ou d’entreprendre une activité quelconque. L’Islam, notre religion, proscrit l’esclavagisme, le viol, le vol, le détournement de fonds et tous les autres antivaleurs », a-t-il martelé.

La réunion de sensibilisation s’est tenue en présence de la directrice générale de la promotion de la femme, Gabrielle Adou Ngapi.

Firmin Oyé

Légendes et crédits photo : 

El Hadj Abdoulaye Djibril Bopaka (au centre) s'adressant aux musulmans, le 24 janvier 2018 ( Adiac)

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