Violences faites aux femmes : les forces de l’ordre appelées à s’impliquer davantage

Vendredi 9 Décembre 2016 - 15:43

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La compagne de sensibilisation sur les violences faites aux femmes et aux filles qui a été lancée depuis le 25 novembre dernier s’est poursuivie le jeudi 8 décembre à la préfecture de Brazzaville a investi les services des polices judiciaires dans la lutte contre ce fléau.

Célébrée au Congo sous le thème investir et mobiliser les forces de l’ordre pour mette fin aux violences faites aux femmes et aux filles.  Magistrats, docteurs, policiers, gendarmes, responsables des associations de défense de droit de l’homme ont pris part à cet atelier, patronné par le ministère de l’Intérieur, de la décentralisation et du développement local en partenariat avec le Fonds des Nations unies pour la population. 

Il ressort des interventions des uns et des autres, qu’une victime sur trois ne consulte pas le personnel de santé aussitôt, la plupart de la population n’est pas informée de la prise en charge spécifique en cas de viol tant verbale, sexuels que psychologique.

S’adressant aux forces de l’ordre, Raymond Zéphirin MBoulou, ministre de l’intérieur, de la décentralisation et du développement local souhaite que « les agents de l’ordre soient d’avantage présents sur les champs de la prévention pour briser la chaine du passage à l’acte.  Cependant, ceux qui s’aventureraient sur le chemin du déshonneur rencontrerions les règles de la déontologie et l’éthique de la profession, subiront la rigueur de la loi. Car, agresser une femme, c’est compromettre la vie, protéger la femme et la fille c’est donc protéger la vie elle-même », a déclaré le ministre.

Barbara Laurenceau, représentante résidente du Fonds des Nations unies pour la population au Congo (Fnuap) a indiqué que les forces de l’ordre constituent un groupe clé dans le maintien de la paix et de la sécurité.  Le Fnuap« s’engage à accompagner tous les efforts réunis ici, pour que la question de la violence faites aux femmes ne soit plus seulement une affaire de femmes mais aussi des hommes au plus haut niveau », a-t-elle indiqué.

Jean de Dieu Batchi, magistrat près la Cour d’appel de Brazzaville pense qu’au -delà de la mobilisation des agents de la force publique, il faudrait que « Nous puissions poser les pieds et regarder ce qui se passe en pratique ». Il a par ailleurs exhorté les victimes à porter plainte et, aller vers les formations sanitaires afin d’éviter certaines séquelles. « Le crime de viol ne peut pas être impuni. Nous devions laisser la procédure suivre son cours normal jusqu’au jugement. Ne pas étouffer l’affaire », a t-il dit.

pour sa part, Miabanzila Matoko, médecin, chargée de la prise en charge des victimes des violences sexuelles a invité les victimes à briser le silence. Ces dernières, dit-elle, doivent en parler dans les 72 heures qui suivent afin de bénéficier des soins pour éviter les infections sexuellement transmissibles, des grossesses indésirables et des troubles psychologiques. Elles ne doivent pas garder silence. « Le fait de garder secret c’est encourager l’impunité », a dit  le medécin.  

Rosalie Bindika

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