Violences juvéniles : les parents invités au suivi de leurs enfants

Jeudi 28 Février 2019 - 19:30

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Le phénomène de délinquance et l’insertion socio-économique en milieu jeune ont été au centre des discussions du panel organisé, le 28 février à Brazzaville, par le ministère de la Jeunesse et de l’éducation civique lors de la célébration de la Journée nationale de la jeunesse.

 

L'événement a été placé sur le thème « Lutter contre les nouvelles formes de délinquance juvénile pour favoriser l’harmonie et l’équilibre d’une bonne vie en société ».  La communication faite à cette occasion par la secrétaire exécutive permanente du Conseil consultatif de la femme, Antoinette Kebi, a porté notamment sur la responsabilité des parents face à ce phénomène.  

L’oratrice a circonscrit son exposé sur la définition des concepts responsabilité, parent, délinquance, avant de mettre plus l'accent sur le concept parent. Ce concept, a-t-elle expliqué, inclut le père, la mère et l'enfant. Cependant, elle s’est intéressée aussi au concept famille qui s’étend jusqu’à la huitième génération.

Antoinette Kebi a souligné que la famille a l’obligation d’apprendre aux enfants les valeurs fondamentales, de les suivre et de veiller à leur relation. « La responsabilité des familles est engagée car elles doivent se ressaisir et être le modèle des enfants. Elles doivent travailler pour les enfants afin qu’ils deviennent des citoyens dans l'avenir », a-t-elle indiqué.

L’implication des parents dans la vie des enfants a été appuyée par le président de la jeunesse de l’Union panafricaine pour le développement social, Sidoine Moudoudou, dans sa communication sur « L’implication des partis politiques dans la lutte contre la délinquance juvénile ».

Il a expliqué que le phénomène n’est pas propre qu’au Congo. Les violences juvéniles sont un problème complexe en milieu jeune. Elles demandent une étude approfondie afin que les solutions soient trouvées pour sortir les jeunes de cet engrenage.

Ce phénomène, a-t-il ajouté, est lié à plusieurs facteurs dont le complexe intérieur des jeunes et la pauvreté. « La délinquance des enfants est due à l’irresponsabilité des parents et la défaillance des pouvoirs publics dont les lois ne sont pas appliquées par les services habiletés. A cela, il appartient aux partis politiques de mettre au centre de leur programme les formations et séminaires afin de faire de cette jeunesse des bons citoyens », a-t-il soutenu.

Sidoine Moudoudou a, en outre, émis le souhait au gouvernement de créer un comité ministériel pour éradiquer ce phénomène, un centre de rééducation et d’internement des jeunes et d'avoir une politique cohérente de lutte contre la  délinquance juvénile.   

Le thème sur « Lentrepreneuriat juvénile comme facteur de développement » a été développé par l’attaché de l’entrepreneuriat juvénile au ministère de la Jeunesse et de l’éducation civique, Lionel Ngodjo Louvosso. L’objectif a été de promouvoir la culture entrepreneuriale en milieu jeune.

La célébration de la Journée nationale de la jeunesse a été également l’occasion pour le directeur général de la Jeunesse, Jean Claude Mouvioyi, de lancer l’invite aux jeunes à être responsables et à se ressaisir. Il leur a expliqué que l’abandon de toutes formes de violences leur permettra de bénéficier des formations et d’une prise en charge du gouvernement.

« Vous êtes l’espoir de la nation et le levier du développement du pays devant conduire à l’émergence, crédo du chef de l’Etat. La force, l’énergie, les idées, la volonté et l’optimisme que vous incarnez sont des talents nécessaires pour apporter à la population la prospérité et la joie », a-t-il dit.  

Selon lui, le thème choisi est évocateur car il interpelle la conscience collective à l’unité d’action dans la diversité afin de mener à la démobilisation mentale et la prise en charge des jeunes.

Les moyens violents utilisés par les jeunes portent atteinte à l’intégrité physique de la population

Les comportements déviants en milieu jeune ont été décriés par la ministre de tutelle, Destinée Hermella Doukaga, en présence des autres membres du gouvernement.

Elle a demandé aux jeunes de cultiver les germes de la tolérance, la fraternité et l’amour, le Congo ayant besoin de paix et de cohésion sociale pour se construire et accéder à l’émergence.  

La ministre a, par ailleurs, invité la couche juvénile à bannir les attitudes peu honorables qui ne servent à rien. Les jeunes doivent se ressaisir et prendre des initiatives qui contribueront à leur autonomisation, a-t-elle invité, avant de rappeler: « La grandeur d’une jeunesse se mesure par son sens de créativité, son engagement dans les actions de construction et l'esprit d’initiatives, et non par son penchant à la violence ». 

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

- L'assistance lors de l'ouverture des travaux de la Journée nationale de la jeunesse / DR - La ministre prononçant son discours / DR

Notification: 

Non