Voies navigables: la nouvelle équipe du GIE-SCEVN oeuvre pour l'amélioration du réseau fluvial

Le réseau fluvial Oubangui-Sangha est l'axe vital de l’économie des deux pays et pour les échanges entre les deux peuples. Pendant la campagne de navigation qui est souvent ouverte entre juin et décembre, les personnes et les marchandises en provenance des ports de Brazzaville et Bangui, empruntent la voie. Après le retrait de l'assistance technique du port de Rouen, les dirigeants congolais et centrafricains ont confié la mission aux ingérieurs locaux afin de veiller au respect des normes de sécurité sur ce réseau fluvial inter-Etat.

« En prévision de l’ouverture des axes prévue fin mai ou début juin, nous avons dépêché une équipe en permanence sur le fleuve. Un baliseur a déjà quitté Brazzaville depuis la semaine dernière pour remonter jusqu’à la Sangha, la Ngoko et l'alima. Un autre baliseur qui quittera Bangui début mai, va travailler sur l’axe Oubangui jusqu’à Liranga avant de remonter », explique Alexis Dekoïsset, le nouveau coordinateur du GIE-SCEVN.

L’essentiel du travail, poursuit l’ingénieur centrafricain, c’est d’évaluer les conditions de sécurité de navigation. Dès que ces opérations seront finies, ajoute-t-il,  des avis aux navigateurs vont être publiés à l’endroit des utilisateurs de voies d’eau ou aux armateurs.  « Il appartient cependant à chaque armateur d’apprécier les informations que nous mettons à sa disposition », précise-t-il. Ce sont des avis qui permettent aux utilisateurs d’apprêter leurs premiers convois.

Malgré les multiples appels à la vigilance, certains capitaines de bateau essaient de naviguer en dehors des pistes exigées. C’est pourquoi, l’assistance technique s’est engagée à doubler d’efforts. Le remplaçant du Français Alain Robert exhorte les dirigeants centrafricains et congolais, et surtout les partenaires de l’Union européenne, de l’Agence française de développement, à poursuivre leurs assistances financières.

« Cela fait déjà une décennie que nous avons commencé au niveau des voies navigables, du côté de monsieur Alain Robert. Nous avons à cet effet rassuré nos partenaires, notamment l’Union européenne que le retrait de l’assistance technique du port de Rouen n’empêche pas que nous continuions à travailler ensemble », invite Alexis Dekoïsset, qui prévoit des réformes afin de rajeunir l’équipe du GIE-SCEVN.