Zone Cémac : la banque centrale va injecter 500 milliards FCFA pour atténuer l’impact du Covid-19

Lundi 30 Mars 2020 - 14:45

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Les ministres de l'Économie et des Finances de la zone qui se sont réunis à Brazzaville, le 28 mars dernier, ont approuvé l’injection des liquidités dans le système bancaire sous-régional et le déblocage d’une enveloppe de 90 milliards FCFA destinés à financer la lutte contre le coronavirus(Covid-19).    

La troisième session extraordinaire du comité de pilotage du programme des réformes économiques et financières de la Cémac (PREF-CEMAC) a été convoquée dans la capitale congolaise à l’initiative du président de la République du Congo, Denis Sassou N’Guesso. Les membres de ce comité étaient invités à évaluer « les incidences économiques et financières du Covid-19 sur les économies de la Cémac et les esquisses de solutions ».

Il a donc été demandé aux institutions financières communautaires, dont la Banque des États de l’Afrique centrale(BEAC) et la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC), de mobiliser les ressources budgétaires nécessaires en vue de permettre aux États de faire face aux chocs sanitaire, économique et sécuritaire.

Les ministres ont décidé que « chaque État devra soumettre des projets bancables à la BDEAC, qui veillera à une répartition équitable de cette ressource ; de mobiliser les banques nationales en vue d’un plus large financement des entreprises, notamment des Petites et moyennes entreprises/ Petites et moyennes industries ; de confier à la Commission de la CEMAC, à la BDEAC et à la BEAC, la mission de mobilisation des partenaires internationaux pour abonder le Fonds de bonification BDEAC/BEAC en vue des prêts urgents et conséquents aux Etats, à des conditions favorables ».

Pour le président de la Commission Cémac, le prof. Daniel Ona Ondo, les mesures visent essentiellement à renforcer la résilience et à juguler la propagation de la pandémie du Covid-19 ; à atténuer l’ampleur des effets macro-économiques de la crise sanitaire ; à assurer la stabilité monétaire et celle du système financier, y compris à renforcer à moyen terme la résilience des pays de la sous-région dans la perspective des crises futures.

Des subventions aux entreprises privées…

Outre la mobilisation des ressources propres, la sous-région devra également mobiliser des partenaires pour abonder le fonds de garantie, cautions et avals de la banque centrale afin de couvrir les financements des banques commerciales en faveur des PME/PMI. La BDEAC est invitée à émettre des titres sur le marché sous-régional, pour lever des ressources en monnaie locale, en vue du financement des États et du secteur privé ; à inciter les banques commerciales à réaménager les échéanciers de leurs créances sur les entreprises affectées par la crise.

Enfin, les ministres de l’Économie, des Finances et de l’intégration ont promis des mesures « urgentes » destinées à soutenir les entreprises locales, à travers les allègements fiscaux et allocations de moratoires pour le paiement des impôts et de certaines charges sociales. Ils devront aussi octroyer des subventions aux entreprises pour éviter leurs faillites et le chômage massif.  

« Il a été convenu que les États doivent reporter à 2021 toute nouvelle mesure fiscale ; recourir aux facilités d’urgence mises en place par les institutions financières internationales et régionales (Banque mondiale, Fonds monétaire iInternational, Banque africaine de développement, etc.), pour venir en aide sur le plan budgétaire aux six pays membres », précise le communiqué final de la réunion de Brazzaville présidée par le ministre congolais de l’Économie, Gilbert Ondongo.

 

 

 

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Les membres du PREF-CEMAC en conclave/Adiac

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