Zones économiques spéciales : les députés édifiés sur la nécessité de voter une loi sur les ZES

Jeudi 13 Avril 2017 - 19:45

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Le ministre des Zones économiques spéciales, Alain Akouala Atipault, a sensibilisé le 13 avril à Brazzaville, les députés aux enjeux et processus d’enrichissement ainsi que la création d’emplois dans les Zones économiques spéciales (Zes).

L'ntervention du ministre des Zones économiques spéciales devant l’Assemblée nationale est prélude à l'adoption de la loi portant création des zones économiques spéciales (Zes). « Cette démarche entreprise par le ministre et, connue dans notre pays a l’avantage, de lui donner l’opportunité de mieux s’exprimer sur l’importance et l’installation des Zes au Congo afin de légiférer en connaissance de cause sur ce domaine qui intègre d’une manière stratégique la politique de développement de notre pays », a souligné Sylvestre Ossiala, 2e vice-président de l’Assemblée nationale.

 Selon les explications, une Zone économique spéciale est un espace géographique délimité sur le territoire national et retenu comme une zone de développement prioritaire. A l’intérieur de cet espace, les investisseurs titulaires d’un agrément bénéficie d’un régime spécial d’échange fiscalo-douanier particulier ainsi que d’un accès au guichet unique pour toutes les formalités.

L’Etat congolais a retenu quatre zones spéciales (Zes) notamment : Ouesso, Oyo-Ollombo, Brazzaville et Pointe-Noire. Les indications chiffrées mises à la disposition des députés par le ministre Akouala indiquent que  les quatre Zes vont servir d’épicentre pour l’éclosion de l’économie congolaise et vont également offrir plus d’emplois aux jeunes congolais, dès leur mise en œuvre.

Par exemple, la Zone économiques spéciale de Ouesso qui est vaste de 73.520 hectares, l’Etat et ses partenaires l'ont identifié comme activité industrielle : la transformation industrielle du bois en sillage et à terme, la production des meubles et les constructions immobilières.

Dans cette zone, il est aussi retenu en deuxième phase, le développement de la culture du café, du cacao et la création de l’agro-industrie pour la transformation de ces produits. La troisième phase consiste à appuyer l’essor de la filière de palmier à huile. A l’horizon 2025, on pourrait comptabiliser 350 millions de dollars en ce qui concerne les impacts PIB.

La Zes Oyo-Ollombo a une superficie de 760.378 hectares et va générer plus de 120.000 emplois d'ici à 2032. Les activités industrielles retenues sont, entre autres,  la production des cultures alimentaires, l’élévation du bétail, la transformation des produits agricoles en catégorie comestible et non comestible, la psyculture, les services commerciaux, le tourisme, la recherche et les services financiers.

« Tout cela nécessite de réorienter notre système d’enseignement général, technique, professionnel et universitaire », a commenté le ministre Alain Akouala Atipault. Le coût d’investissement de la construction de la première phase de construction de cette zone économique spéciale d'Oyo-Ollombo est estimé à 234 millions de dollars US. L’impact sur la création de la richesse nationale est d’environ 1.528 million de dollars US à l’horizon 2032.

Par contre, la Zes de Brazzaville couvrira une superficie de 164.100 hectares. La première phase est centrée sur la dynamisation de la culture de palmerais, le développement de l’horticulture,  la production de carreaux et de matériaux de construction, la logistique, le transport et le stockage.

La deuxième phase se focalise sur les énergies renouvelables et les services financiers. En terme d’emplois, cette zone comptabilisera 21.000 emplois à l’horizon 2025 et 41.000 à l’horizon 2031.

Le coût des investissements initiaux est de 234 milliards de francs CFA à répartir sur une période de quatre ans. L’impact sur la création de la richesse nationale est de 720 millions de dollars à l’horizon 2021.   

Enfin, la Zes de Pointe-Noire couvre pour sa part, 3.594 hectares soit 36 kilomètres carrés. Elle induira environ 28.330 emplois directs et un potentiel PIB à générer d’environ 1,116 millions de dollars US d’ici à l’an 2022. Cette zone propose plusieurs activités : le raffinage des produits du pétrole, les produits chimiques, les métaux, l’industrie alimentaire et des boissons, les minéraux non métalliques, le bois, le papier et leurs produits dérivés, les produits en plastiques, l’imprimerie et les éditions, l’installation et la réparation des machines, le tourisme, la recherche et les services financiers.

Fortuné Ibara

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