Zones minières dans l'Est de la RDC : ordre d’expulsion des expatriés en situation illégale

Mercredi 8 Juin 2016 - 16:48

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Cette décision du ministère des Mines a pris effet en Ituri, une province riche en minerais de l’Est du pays. Il est désormais interdit aux expatriés non en règle de travailler dans le secteur minier, même ceux qui sont couverts par les contrats de sous-traitance avec la Société minière de Kilo-moto (Sokimo). Dans les 72 heures qui suivent l'ordre d'expulsion, le ministère des Mines veut avoir sur sa table de travail tous les contrats conclus avec les tiers en vue d’un examen approfondi dans le cadre des 28 mesures urgentes arrêtées par le gouvernement pour relancer l’économie nationale.

Pour le ministre des Mines, Martin Kabwelulu, il s’agit de mettre fin à une situation inacceptable. « L’exploitation minière de ces expatriés ne rapporte aucune dividende ni à la société, encore moins au trésor public et à la province de l’Ituri ». L’autre mesure ministérielle plutôt bien accueillie par les exploitants locaux est l’évacuation des services non habilités à œuvrer dans les sites miniers. Les services restants sont ceux qui opèrent en Ituri dans le cadre du Manuel des procédures. Il s’agit, nommément, de l’Administration des mines, du Service d’assistance et d’encadrement du small scale mining (Saescam) et de la Police des mines. Autre mesure qui contribuera à apporter un vrai changement dans la province, le ministère des Mines a décidé de suspendre jusqu’à nouvel ordre l’exploitation minière de dragues sur toute l’étendue de l’Ituri suite aux dommages et dégâts causés sur l’environnement. Sur instruction de Martin Kabwelulu, les autorités provinciales devront dans les jours qui viennent constituer des dossiers pour l’institution des zones d’exploitation artisanales (ZEA) dans les territoires de Mahagi, de Djugu, d’Aru et de Mambasa. D’autres nouvelles dispositions son très attendues, notamment, à l’issue de l’audit organisationnel et financier de la Sokimo, une entreprise publique, qui aboutira certainement à des sévères sanctions à l’encontre des agents responsables de fautes graves. Par ailleurs, la Sokimo doit poursuivre au cours des six prochains mois et pas au-delà son déploiement ou plutôt son redéploiement dans la localité de Bambou .

Laurent Essolomwa

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