Jocelyn Armel Bizaut Bindickou, dit le Bachelor : « Mon souhait le plus ardent est de réhabiliter la société textile de Kinsoundi… »

Vendredi 19 Juillet 2013 - 12:45

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Avec deux adresses en plein Paris, le Bachelor, fondateur des boutiques Connivences et créateur de la griffe protégée de la même enseigne, distille en filigrane sa passion de la Sape

Armel Jocelyn Bizaut Bindikou, dit le BachelorPar simple connivence, les sapeurs se donnent rendez-vous chez Jocelyn-Armel rue de Panama, dans le quartier Château-Rouge, à Paris XVIII. À première vue, l’endroit ne se prête pas au décor d’un temple de la haute couture. Pourtant, c’est chez le Bachelor que se développe « l’art de faire chanter les couleurs ». Le créateur de la marque déposée Connivences, titulaire d’un master de gestion, à l’allure toujours bien soignée, parle avec passion, sans hausser le ton, des dernières tendances de la Sape. « C’est une passion », confie-t-il. Ce passionné subtil et sympathique au demeurant est la coqueluche de bien des médias auxquels il se prête en parlant de la Sape, de l’économie, mais aussi du Congo, son pays d’origine.

« J’ai quitté le Congo pour la France à l’âge de 16 ans. Aujourd’hui, j’ai une double culture qui me permet de prendre du recul face à certaines situations. Je rêve d’installer au Congo une industrie de sous-traitance de la couture. J’irai même jusqu'à réhabiliter la société textile du Congo à Brazzaville… » À propos de son regard sur l’évolution de la diaspora, son discours devient radical et précis : « La communauté congolaise à l’étranger pourra être efficace le jour où elle aura un ministère à part entière. »

Marie-Alfred Ngoma

Légendes et crédits photo : 

Armel Jocelyn Bizaut Bindikou, dit le Bachelor. (© DR)