Congo-UE : le Pareda subventionne cinq organisations non gouvernementales

Vendredi 19 Juillet 2013 - 17:15

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À travers le Projet d’actions pour le renforcement de l’état de droit et des associations (Pareda), l'Union européenne (UE) vient d'allouer une subvention de plus 7 000 000 d'euros (plus de 450 millions FCFA).  Le lancement officiel des opérations a eu lieu le 19 juillet à Brazzaville, en présence des représentants du gouvernement, de l’UE et d’autres invités 

Les cinq organisations non gouvernementales (ONG), qui œuvrent dans divers domaines, à bénéficier d’une subvention de l’UE sont : l’Agence d’aide à la coopération technique et au développement (Acted), l’Association nationale pour l’éducation prénatale (Anep), l’Association Femme-Évangile et Développement (Afed), le Conseil de concertation des ONG de développement (CCOD) et le Comité français pour la solidarité internationale (CFSI). Ces associations ont été sélectionnées parmi les dix-huit ayant déposé un dossier après l’appel à propositions du Pareda.

Créée en février 1994 en France, Acted mettra en œuvre, en partenariat avec le Comptoir juridique junior, un projet visant la promotion des droits des femmes et l’amélioration de la situation des femmes en République du Congo, notamment dans les départements de Brazzaville, de la Sangha, de Pointe-Noire, du Niari et de la Cuvette. La subvention du Pareda (149 625 euros) représente 75% du montant global du projet. La mise en œuvre du projet se fera sur douze mois.

Le projet de l’ONG congolaise Afed concerne l’appui à la promotion, à la protection des droits des veuves et des orphelins. Son action sera focalisée sur les organisations féminines de veuves, les églises membres de l’œcuménisme, diverses organisations de la société civile ainsi que sur les responsables communautaires. Ce projet sera mis en œuvre à Brazzaville, dans les arrondissements 2 (Bacongo), 4 (Moungali), 6 (Talangaï) et 8 (Madibou). Son coût, estimé à 116 491 euros, est financé à 90% par la subvention.

L’Anep mettra quant à elle en œuvre le Projet d’appui à la prise en charge médicale, nutritionnelle, d’hygiène et de formation professionnelle des détenus de la maison d’arrêt de Pointe-Noire, sur une période de dix-huit mois. Les groupes cibles de ce projet sont : le personnel de l’administration pénitentiaire de Pointe-Noire, les familles des détenus, les agents de surveillance et sociaux de la maison d’arrêt. Le coût éligible du projet de 147 599 euros bénéficie d’une contribution du Pareda de 131 901 euros, soit 90% du montant.

Le CCOD entend, à travers ce financement, mettre en œuvre son projet en dix-huit mois dans les départements de Brazzaville, Pointe-Noire, Bouenza, Sangha et Plateaux. L’action consiste à promouvoir la bonne gouvernance en République du Congo à travers une meilleure implication de la société civile dans le processus décisionnel de lutte contre la pauvreté. Ce projet bénéficie d’une subvention de 147 599 euros, dont une contribution du Pareda de 132 839 Euros, soit 90%.

Enfin, le CFSI est une ONG française créée le 23 décembre 1960 à Paris. Son action vise des plateformes thématiques structurées et pérennes pour le dialogue société civile-pouvoirs publics en République du Congo. Son partenaire congolais pour la mise en œuvre de cette action est l’Anep. Financé à hauteur de 150 000 euros, soit 58,76% du coût global de 255 241,69 euros, le projet concerne Brazzaville.

La société civile congolaise doit être renforcée

Les représentants de l’ordonnateur national du Fonds européen de développement et du ministre de la Justice et des droits humains ont attiré l’attention des bénéficiaires sur l’impérieuse nécessité d’exécuter leurs projets avec professionnalisme. Le ministère de la Justice et des droits humains ne fera pas, a averti le conseiller technique à l’action pénale et aux libertés fondamentales, Emmanuel Bayeni, chorus avec ceux qui, éventuellement, pour des raisons non fondées, exécuteraient mal leurs projets.

De son côté, l’ambassadeur, chef de délégation de l’UE au Congo, a rappelé que le Pareda était le projet le plus important financé par cette institution dans le domaine de la gouvernance démocratique.

Le soutien du Pareda aux acteurs non étatiques vise à promouvoir et à protéger les droits de l’Homme, à améliorer l’accès à la justice, à renforcer le dialogue avec les autorités congolaises et le suivi-évaluation des politiques publiques.

« Au Congo, la société civile est encore jeune. Nous pensons qu’elle a besoin d’être renforcée pour pouvoir jouer pleinement son rôle d’acteur et de partenaire au développement vis-à-vis de l’État et des bailleurs de fonds », a conclu Marcel Van Opstal.

Parfait Wilfried Douniama

Légendes et crédits photo : 

La cérémonie de lancement des activités des cinq ONG. Crédit Adiac