Raimi Vincent Paraiso Paka Abdou souhaite la disparition totale de la traite des êtres humains

Mercredi 9 Avril 2014 - 16:48

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Raimi Vincent Paraiso Paka Abdou, président d’Action pour la lutte contre la traite des enfants de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (Alto), a fait part de ses réactions aux Dépêches de Brazzaville concernant la rencontre au Vatican entre le pape François et les polices du monde entier sur la traite des êtres humains

Les Dépêches de Brazzaville : Que pensez-vous de l’idée du pape François de réunir les polices du monde au Vatican pour échanger sur la traite des êtres humains à travers le monde ?

Raimi Vincent Paraiso Abdou : Cette idée du pape d’échanger sur la traite des êtres humains est une très bonne idée. Elle témoigne de sa grande connaissance religieuse car la Bible comme le Coran interdisent strictement cette pratique.

LDB : Qu’attend votre association de cette rencontre, sachant que votre association milite principalement contre la traite des enfants en Afrique du Centre et de l’Ouest ?

R.V.P.A. : L’association Alto souhaite que la République du Congo, qui s’est déjà engagée depuis des années contre cette traite, se montre plus active. Nous souhaitons que le Congo se dote d’un plan efficace contre cette traite et que cette rencontre marque le début d’une solution définitive.

LDB : Quel rôle l’Église catholique joue-t-elle en prenant cette initiative contre cette pratique honteuse ?

R.V.P.A. : En organisant ces assises, l’Église catholique réaffirme sa place dans la défense du droit à la vie et à la dignité humaine. Nous exhortons les dirigeants des autres religions à s’inspirer de l’exemple de l’Église catholique.

LDB : La police et l’église suffisent-elles pour éradiquer définitivement ce phénomène à travers le monde ? Quels sont, selon vous, les autres actions à mener ?

R.V.P.A. : Non, la police et l’église ne peuvent pas à elles seules éradiquer ce fléau. Il faut intensifier les actions de sensibilisation, punir les auteurs et les complices de ce système. Les autorités de chaque pays doivent prendre conscience de la gravité du sujet, qu’une synergie entre tous les acteurs se mette en place et que soient appliqués les textes et accords existants.

LDB : Qu’est-ce qui, selon vous, favoriserait la disparition définitive de la traite des enfants en particulier et des personnes en général en Afrique centrale et de l’Ouest ?

R.V.P.A. : C’est la disparition de la corruption au sein des autorités policières et judiciaires de chaque pays, l’application des accords inter-États au niveau des différentes sous-régions de l’Afrique et ailleurs à travers le monde.

LDB : Votre mot de fin…

R.V.P.A. : L’association Alto remercie l’ambassade des États-Unis et le ministère des Affaires sociales pour leur contribution à la lutte contre la traite des humains, ainsi que le président de la République et son gouvernement qui, lors du conseil des ministres du 12 mars 2012, ont interpellé les autorités pour lutter contre ce fléau qui porte atteinte à la dignité du peuple congolais.

Propos recueillis par Faustin Akono et Séverin Ibara

Légendes et crédits photo : 

Raimi Vincent Paraiso Paka Abdou (© Adiac).