Enseignement supérieur et universitaire : une commission interministérielle examine les revendications salariales du personnel scientifique

Lundi 22 Juillet 2013 - 15:52

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Les syndicats des assistants et chefs de travaux ont été exhortés à revoir à la baisse leurs prétentions salariales initiales pour les ramener aux proportions acceptables cadrant avec les capacités financières du gouvernement. 

Lentement mais surement, le mouvement de grève amorcée depuis le 1er juillet tend vers son dénouement grâce à l’implication personnelle du Premier ministre qui a finalement acquiescé aux revendications du personnel scientifique de l’enseignement supérieur et universitaire. Après moult tergiversations, la rencontre entre Augustin Matata Ponyo et les grévistes a finalement eu lieu le 21 juillet. C’était une occasion pour les deux parties de discuter de vive voix en scrutant toutes les voies susceptibles de parvenir à un modus vivendi. Vingt-neuf délégués des syndicats des assistants et chefs de travaux venus de six provinces (Katanga, province orientale, Équateur, Bandundu, Bas-Congo et Kinshasa) auxquels se sont joints les membres du personnel administratif de l'Enseignement supérieur et universitaire (ESU), ont participé à cette rencontre de vérité.

D’après le chef de la délégation de la province orientale, tout s’est bien passé, le Premier ministre ayant marqué son accord de principe quant à l’augmentation de salaire et la mécanisation des assistants. Il ressort de cette audience que les salaires tels que réclamés par les grévistes ne seront pas payés dans le cadre du budget actuel déjà voté et promulgué par le chef de l’État. Les prétentions des grévistes sont tellement excessives que cela requiert de nouveaux pourparlers entre parties pour les ramener aux proportions acceptables. C’est dans ce cadre qu’une commission interministérielle composée des experts de la primature, du ministère du Budget, des finances, de l’ESU et des grévistes a été instaurée. Il s’agira, pour les grévistes, de faire des propositions un peu plus réalistes cadrant avec les capacités financières du gouvernement. « Le Premier ministre nous a dit de revoir le taux de pourcentage que nous lui avons proposé pour qu’il soit en mesure de le payer », s’est enquis un gréviste.

La finalité pour les syndicalistes est de faire en sorte que les membres du corps scientifique soient rémunérés conformément à la loi, c’est-à-dire que l’assistant de premier mandat obtienne la moitié du salaire d’un professeur qui se situe entre 1600 et 1800 dollars. Ce qui, disent-ils, permettrait de réduire les tensions salariales existant entre les deux catégories de sorte que soient définitivement bannies les frustrations souvent à la base des tensions en milieux académiques. Avant d’y arriver, il a été admis que tout le personnel scientifique et administratif promu au grade supérieur soit payé conformément à son grade à partir de ce mois de juillet.

 

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

L'Université de Kinshasa