Enjeux politiques: coup de balai à la majorité présidentielle

Samedi 26 Avril 2014 - 14:45

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Dix partis membres de la dynamique de la majorité extra-parlementaire signataires de la Charte créant la plate-forme présidentielle viennent d’être suspendus pour sept jours. 

Depuis que les membres de la plate-forme dénommée Dynamique des partis extraparlementaires de la majorité présidentielle (DPE/MP) avaient lancé leur croisade contre le secrétaire général de la majorité, Aubin Minaku, estimant que ce dernier n’était pas à sa place, ils avaient par le fait même scellé leur propre suicide. C’est le moins qu’on puisse dire au regard des derniers développements avec, à la clé, leur mise en quarantaine au sein de la plate-forme présidentielle. Une décision portant leur suspension pour sept jours vient comme qui dirait, couronner le processus de leur marginalisation. Dix partis politiques membres de ce nouveau courant viennent, en effet, d’être frappés par cette décision rendue publique ce week-end par le porte-parole de la majorité présidentielle Sébastien Luzanga Shamandevu. À ces dix partis s’ajoutent quatre autres non signataires de la charte de la MP.

Que reproche-t-on à ces formations politiques membres de la DPE/MP pourtant signataires de la Charte de la MP ? Plusieurs griefs sont, en effet, mis à leur charge dont le plus important demeure la violation de la ligne disciplinaire de la MP telle que tracée par son autorité morale Joseph Kabila Kabange. Les incriminés ont passé outre les statuts de la MP en dotant leur regroupement d’une Charte passée devant le notaire, révèle-t-on. Un acte d’indiscipline passible de sanction disciplinaire conformément aux textes régissant le fonctionnement de la majorité présidentielle. En adhérant aux statuts d’un regroupement de partis non membres de la MP, les concernés - quoique signataires de la Charte de la MP - ont fait preuve de manquements disciplinaires prévus par l’article 35 de la Charte fondatrice de la MP. Au-delà, ils auraient versé dans le vil chantage contre le secrétaire général de la MP pour n’avoir pas été associés à la dernière audience de Kingakati, indique-t-on. Il apparaît toute grande que la création de la DPE/MP découle des frustrations d’un groupe de membres de la MP non contents de ne pas se retrouver au sein de ladite plate-forme au sein de laquelle ils pensaient réaliser des ambitions personnelles.

Cependant, ce comportement a conduit la hiérarchie de la MP à interdire dorénavant « l‘existence de tout réseau, regroupement ou plate-forme politique des partis politiques, sauf autorisation expresse de l’autorité morale ou du bureau politique ». En plus, les partis suspendus devront renouveler leur loyauté envers l’autorité morale et de leur appartenance à la MP mais aussi présenter un acte collectif de dissolution de la DPE/MP. « À défaut de s’y conformer, ils seront exclus d’office de la famille politique », a martelé le porte-parole de la MP.  

Alain Diasso