Le Front des patriotes unis opposé au changement de la Constitution

Vendredi 2 Mai 2014 - 16:30

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Alphonse Nsimba Ndimbani, président du Front des patriotes unis (FPU) qui existe depuis quatre ans, a animé un déjeuner de presse le 30 avril à Pointe-Noire, au cours duquel il a donné son avis sur le débat concernant la révision ou le changement de la Constitution congolaise de 2002

Face aux médias de la place, Alphonse Nsimba Ndimbani a utilisé un langage franc et direct pour donner son opinion sur les questions brûlantes de l’heure : le recensement administratif spécial, les élections locales, l’élection présidentielle de 2016, le débat sur la conservation, le changement ou la révision de la Constitution, l’alternance générationnelle ou la relève politique qui s’impose au Congo.

« La loi fondamentale a été votée en 2002 et on veut déjà la changer sans nous dire quelles sont les raisons véritables pour lesquelles on doit la changer. La constitution du 20 janvier 2002 n’est pas à changer. Personne ne touchera à notre constitution », a-t-il martelé.

Sur le recensement administratif spécial qui vient de se clôturer, il a déclaré : « Ce recensement n’est qu’une mascarade, une distraction du peuple. Les élections locales, dont aucune date officielle n’a été annoncée jusqu’à ce jour, montrent une fois de plus la pagaille organisée de l’administration congolaise. Et on prendra encore les Congolais par surprise, tant et si bien que l’humilité et la grandeur d’âme du peuple congolais s’en trouveront froissées et abusées pour une énième fois. Le FPU n’ira pas à une consultation électorale où les résultats sont connus d’avance. »

À propos de l’élection présidentielle de 2016, il a indiqué : « Nous irons aux élections sans le président Denis Sassou N’Guesso, qui est arrivé en fin de mandat. On ne peut pas comprendre que le pouvoir et la majorité présidentielle, qui ont fait deux mandats sans jamais penser à changer la Constitution, cherchent subitement, à deux ans de la fin de l’actuel mandat, à changer la Constitution et que ça devienne un débat. S’ils veulent changer la Constitution par la force, ils seront les seuls responsables de leur démarche. »

Alphonse Nsimba Ndimbani prône l’alternance générationnelle qui, à ses yeux, est indispensable. « On a besoin de nouvelles têtes. La classe politique actuelle est là depuis les années 1960. Elle doit se reposer et laisser la place à une nouvelle classe, plus jeune et plus dynamique. Cette alternance doit se faire par la voie des urnes et on fera tout pour que ça se passe ainsi. Le moment venu, nous donnerons notre position face à ce problème », a-t-il renchéri.

Concernant l’attitude de l’opposition congolaise, souvent divisée, incapable de constituer un véritable contre-pouvoir, il a dit : « L’opposition congolaise n’est pas divisée, mais elle a faim. Voilà pourquoi elle se comporte de la sorte. »

Hervé Brice Mampouya

Légendes et crédits photo : 

Alphonse Nsimba Ndimbani, président du FPU (© Adiac).