Processsus ITIE : la menace d’une suspension pèse sur le Congo

Jeudi 1 Juillet 2021 - 18:15

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Le Conseil d’administration international de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) statuera, le 11 mars 2022, sur le cas de la République du Congo. Mais la plateforme de la société civile « Publiez ce que vous payez » estime que les récentes arrestations de deux activistes et d’un journaliste risquent d’entrainer la suspension ou la radiation du pays au processus.

 

Pour conserver le statut de pays conforme, l’organisation internationale ITIE exige aux gouvernements des États membres comme celui du Congo de garantir un environnement propice à la participation de la société civile, de s’assurer qu’il n’existe pas d’obstacles à la participation de la société civile au processus ITIE, de permettre aux militants de la société de pouvoir s’exprimer librement au sujet de la transparence et de la gouvernance des ressources naturelles, sans contrainte, coercition, ni représailles.

La décision d’une suspension ou d’une radiation du Congo entrainera une mauvaise publicité contre le Congo, a alerté ce 1er juillet Christian Mounzéo, le coordonnateur de la campagne « Publiez ce que vous payez », lors d’une rencontre avec les médias locaux. Elle risquerait de compromettre, a-t- il ajouté, l’engagement du gouvernement en matière de gestion forestière et l'ambition du pays d’attirer des investissements étrangers.

Même inquiétude du côté de Jean Aimé Brice Makosso, membre du conseil d’administration international de l’ITIE, qui pense que cette menace de suspension pourra entraver les discussions que le gouvernement souhaite entamer avec le Fonds monétaire international, lequel demande à la partie congolaise de fournir régulièrement des rapports ITIE.

« L’exigence 1.3 sur le degré de participation de la société civile est appelée exigence sauvegarde, lorsqu’elle n’est pas respectée le pays est d’office suspendu. Or, depuis la première, la deuxième et bientôt la troisième validation, l’application de cette exigence pose toujours problème au Congo. C’est le cas du journaliste Raymond Malonga et deux militants de la société civile en détention », a souligné Jean Aimé Brice Makosso, exhortant les autorités congolaises à appliquer les mesures correctives.         

La rencontre avec les médias publics et privés visait à sensibiliser l’opinion aux enjeux de la prochaine validation par les instances de l’ITIE, ainsi qu'à interpeller le gouvernement sur la nécessité de répondre à ses engagements en matière de transparence et l’ouverture de l’espace public. Le Congo doit également faire des efforts, insiste un autre intervenant Clovin Bozine Ontsouon Assen, pour la création d’un registre sur la propriété réelle des sociétés pétrolières et minières, la transparence sur les contrats publics et les dépenses sociales.  

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Les membres de la société civile/Adiac

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