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Culture : le spectacle vivant guidé par l’instinct de survieJeudi 8 Juillet 2021 - 21:28 En dépit des représentations et autres concerts limités à 50 personnes, le spectacle vivant s’arroge le droit de vivre et de nombreux événements voient le jour défiant les règles en vigueur. Un mal pour un bien ?
Guidés par l’instinct de survie, les concerts reprennent ici et là au grand jour, se libérant de toutes astreintes gouvernementales et c’est peut-être le rôle de la culture d’être subversive au-delà des enjeux de société. Le spectacle vivant lutte ainsi à sa façon contre son agonie, non pas pour défier l’Etat de droit mais simplement pour s’arroger le droit de vivre. Il y a dans cette forme de résilience à faire sauter quelques verrous un bien fait salvateur érigé au nom de l’Art et au service du peuple. Cette fronde, plus qu’une hâche de guerre qu’on voudrait déterrer, vient panser les maux d’un public congolais cherchant à s’évader sainement à travers toutes formes de culture. La subversion culturelle est bien souvent un ensemble de convictions partagées et le porte-voix du peuple, peu enclin parfois à observer des règles jugées trop strictes : « Les artistes ont été en première ligne pour servir de relais quant au risque de propagation de la pandémie. Aujourd’hui, on se pose la question de savoir pourquoi un concert serait-il potentiellement plus dangereux qu’une messe ou qu’un jour de marché. Il nous est pourtant plus facile de prendre la température lors des entrées, d’exiger le port du masque » s’offusque un acteur culturel ayant requis l’anonymat. A l’heure où les mesures sanitaires pèsent encore de tout leur poids, plus qu’à sévir ou fermer les yeux, il semble opportun, selon l’avis des acteurs culturels, à faire en sorte que tombent quelques barrières pour que la culture ne devienne pas une zone de non-droit. Le Congo s’en porterait-il plus mal à libérer la culture de ses chaînes ?
Philippe Edouard Légendes et crédits photo :L'instinct de survie du spectacle vivant! Notification:Non |